Sébastien Samuel lors de sa comparution en Cour.
Le visage boursouflé. L’arcade sourcilière suturée. Plusieurs ecchymoses sur tout le corps. C’est dans cet état que les jumelles Jenna et Jemma Samuel, 24 ans, ont retrouvé leur frère aîné Sébastien, 26 ans, lorsque ce dernier a comparu en cour de Souillac, dans l’après-midi du mardi 5 mars. Il fait l’objet d’une charge provisoire de bearing offensive weapon.
Ce jour-là, cet habitant de Riambel allègue avoir été victime de brutalités policières, suite à une affaire de vols en série. Il n’a pu porter plainte au Police Complaints Investigation Bureau, étant actuellement en détention. Mais une de ses sœurs, Jenna, l’a fait à sa place, le jeudi 7 mars.
Selon elles, les faits remonteraient aux petites heures du matin, le mardi 5 mars. Sébastien Samuel, qui était sorti de prison, il y a trois mois, après quatre ans derrière les barreaux pour vol, a été arrêté à son domicile. «On ne sait pas pourquoi la police a procédé à son arrestation. On a des informations très vagues. Mais des policiers l’ont brutalisé sous nos yeux. Sébastien a reçu des coups de poing au visage. Il a aussi été battu à coups de matraque. Nous avons eu le choc de notre vie en voyant son état au moment de sa comparution en cour», raconte-t-elle.
Jemma, elle, souligne que les instructions du magistrat n’ont pas été respectées : «Le magistrat avait ordonné à la police de le faire examiner par un médecin. Or, lorsque j’ai rendu visite à mon frère, il m’a dit qu’il n’avait pas rempli de Form 58 et qu’il n’avait pas non plus été examiné par un médecin. Mon frère a toujours le visage marqué. Il se plaint également de douleurs et vomit du sang. Il dit qu’il a été tabassé parce qu’il refuse d’avouer 18 cas de vol qu’il n’aurait pas commis. Mon frère n’est pas un enfant de chœur, mais il était toujours à la maison depuis sa libération. Il ne sortait que pour aller pêcher. Comment aurait-il pu commettre tous ces vols en trois mois.»
Sébastien Samuel n’a pas encore donné sa version des faits. Il compte le faire uniquement en présence de son avocat. Le service de presse de la police n’a pas voulu commenter cette affaire dans la mesure où une enquête est en cours.