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Les petits sur la route du lac sacré

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Neha et Dhruv, accompagnés de leurs parents, sont venus de Camp-de-Masque Pavé.

Ils n’ont pas plus de douze ans et pourtant, certains sont déjà des habitués du pèlerinage vers le Ganga Talao. Comme de nombreux dévots, ces enfants ont convergé vers le Grand-Bassin, un ultime effort avant d’entamer la grande nuit de Shiva, qui a lieu ce soir.

Depuis une semaine, ils sont des centaines de milliers de pèlerins, venus des quatre coins de l’île, affrontant la chaleur et la pluie, couvrant des kilomètres, de jour comme de nuit, avec comme seul objectif : rendre grâce au dieu Shiva. Comme chaque année, ce long pèlerinage a lieu en marge de la Maha Shivaratree, festival haut en couleur célébré aujourd’hui par les Mauriciens de foi hindoue. Sur nos routes, des centaines de Kanwars, une structure en bois en forme d’arche, décorée de plusieurs couleurs, de petits miroirs et de photos du dieu Shiva, que les fidèles transportent lors de leur cheminement vers le Grand-Bassin.

Parmi ces dévots, de nombreux enfants ont, malgré leur jeune âge, voulu faire ce trajet jusqu’au Grand-Bassin. Dhruv, 10 ans, vient de Camp-de-Masque-Pavé et ce n’est pas la longue distance qui sépare son village du lac sacré qui lui a fait peur. Il en est à son premier pèlerinage en compagnie de ses parents et de deux autres proches de la famille. C’est dans la matinée de vendredi que cette petite délégation a commencé sa marche vers le Grand-Bassin.

Pour Dhruv, cette première expérience restera comme l’un de ses plus beaux souvenirs d’enfance même si cette marche n’a pas été de tout repos. «C’était très long. Je n’ai jamais autant marché. Mes pieds faisaient un peu mal, mais j’ai beaucoup aimé», dit-il.

Comme lui, sa cousine Neha, 12 ans, était également de la partie. Contrairement à Dhruv, elle n’en est pas à sa première expérience. Participer à ce pèlerinage est pour elle et pour les membres de sa famille, un rituel qui se perpétue de génération en génération. Cela fait plusieurs fois déjà qu’elle y participe. «C’est important pour moi de faire cette marche pour le dieu Shiva. Nous sommes accompagnés de nos proches et il y a une bonne ambiance tout le long du chemin», avance-t-elle.

Ayush n’a que 9 ans et pourtant c’est la troisième fois qu’il participe à cette marche vers le lac sacré en compagnie de sa mère et d’autres membres de sa famille. Ils ont quitté leur domicile à Sébastopol, mercredi. Malgré son jeune âge, ce périple est pour Ayush, synonyme de sacrifice. «Cela fait trois ans de suite que je me rends à Grand-Bassin. Je le fais pour Shiva et pour que je sois un bon garçon».

Comme ces petits pèlerins, des milliers de fidèles se préparent aujourd’hui à la grande nuit de Shiva qui aura lieu ce soir. Ils verseront sur le Shiva Linga, l’eau rapportée du lac sacré en chantant des louanges, signe d’une promesse tenue.

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