Neeraj Geerjanand, 23 ans, a succombé à une fracture du crâne en Malaisie, après une chute lors d’une fête universitaire. Sous le choc de cette tragique disparition, les proches de celui qui rêvait de devenir pilote sont inconsolables.
Tout s’est passé très vite. C’est vers 14h15, hier, alors qu’il revenait de Grand-Bassin, que Vinay Beestobchurn, policier à la Support Unit de la Northern Division, s’est retrouvé projeté en plein cauchemar. «Tout s’est déroulé presque sous mes yeux. Ma fille Vaishnavi a disparu en quelques minutes», lâche ce père de trois enfants.
Un peu plus tôt, c’est lui-même, raconte-t-il, qui a téléphoné à sa benjamine de 8 ans – elle est en Std II à l’école du gouvernement de Piton – pour lui demander de venir le rejoindre, sur le bord de la route, à proximité du shivala de Gokhoola.
«Je rentrais du lac sacré et ma fille était à la maison. En arrivant à hauteur de la maison, j’ai téléphoné à la maison et je lui ai demandé de sortir pour qu’elle vienne voir les kanwars. Comme elle n’avait pas pu faire le déplacement à pied jusqu’à Grand-Bassin, j’ai pensé que cela allait lui faire plaisir de voir toute l’effervescence dans la rue», ajoute Vinay Beestobchurn.
Effectivement, le policier devait, quelques minutes plus tard, voir sa fille qui avait effectivement fait le déplacement jusqu’à la rue : «Je l’ai vue au loin. Elle avait un haut fuchsia et une paire de jeans de couleur noire. Et avec ma fille aînée Shaloo, qui m’accompagnait, nous marchions en sa direction. Mais il n’a fallu que quelques minutes d’inattention, le temps que je rentre du shivala pour en ressortir, pour que je me rende compte que Vaishnavi avait disparu.»
C’est tout de suite la panique : «Je me suis tourné dans toutes les directions pour essayer de voir où elle était. Je n’ai pas compris comment elle a pu se déplacer aussi vite.» Le père décide d’informer ses proches et c’est en se renseignant auprès de quelques personnes qui étaient aussi à proximité du shivala, qu’il apprend que sa fille aurait été aperçue avec un habitant louche de la région : «Je me suis inquiété, car le type est connu pour avoir déjà été impliqué dans un cas de attempt of rape, et selon des recoupements d’informations de personnes qui l’auraient vu, il n’avait pas de chemise et tirait de force ma fille pour se diriger vers les champs de canne, alors que celle-ci se débattait.»
En peu de temps, les habitants de la localité se sont mobilisés pour organiser les recherches, et en même temps, une équipe de la police est mandée sur les lieux. Dès qu’elle a eu vent de ce kidnapping allégué, la Private Parliamentary Secretary (PPS) et également députée du no. 7 (Piton/Rivière-du-Rempart), s’est aussi rendue sur les lieux. «Je suis venue tout de suite, et devant l’ampleur des événements, j’ai téléphoné au commissaire de police qui m’a assurée qu’une forte mobilisation allait s’occuper des recherches. J’ai également informé le Premier ministre qui a tout de suite dépêché un hélicoptère pour survoler les champs de cannes», nous a déclaré Pratibah Bholah.
À 20h30, hier, une équipe de recherche était toujours sur les lieux de même que des habitants de la région qui s’étaient mobilisés pour aider dans les recherches. À l’heure où nous mettions sous presse, la petite Vaishnavi n’avait toujours pas été retrouvée et les recherches se poursuivaient.