Annette Treeboobun
Cette semaine a été marquée par la Journée internationale de la femme et les activités dans le cadre de cet événement dureront jusqu’au 14 mars. Nous donnons ainsi la parole à Annette Treeboobun, secrétaire du Soroptimist International Club de Port-Louis qui pilote en ce moment un Empowerment Programme dans le but d’encadrer les femmes issues de milieux vulnérables.
Quel est l’objectif derrière l’Empowerment Programme pour les femmes, organisé par le Soroptimist International Club de Port-Louis ?
Le but est de fournir un environnement propice afin de faciliter l’intégration sociale et économique des femmes et mères de milieux socialement vulnérables. La plupart des femmes du groupe ont des enfants qui fréquentent le centre d’éducation Flamboyant, école préscolaire et autre projet du Soroptimist International Club de Port-Louis (SICPL), à Richelieu. Un deuxième objectif est de contribuer au renforcement de l’intégration sociale des enfants en dehors du milieu scolaire/garderie, par une meilleure intégration de leurs mères. Nous avons touché 25 femmes de Richelieu, dont un noyau d’environ 12 membres est activement engagé dans le développement depuis mai de l’année dernière.
Pourquoi avoir ciblé les femmes de la région de Richelieu ?
Tout simplement parce que SICPL est déjà fortement engagé auprès de 45 enfants de Richelieu, et il veut élargir et renforcer la portée de cet effort. L’organisme a concentré ses efforts dans un domaine pour parvenir à une approche plus holistique de l’intervention en cours.
Est-ce que de telles initiatives peuvent, selon vous, aider des femmes à entamer une carrière professionnelle ?
Le seul but de SICPL est d’apporter un soutien continu aux femmes, ce qui leur permettra d’être financièrement indépendantes. Le projet est construit en trois phases. Phase 1 : auto-émancipation avec des classes et groupes de soutien sur la dynamique de sensibilisation. Cela a été réalisé en étroite collaboration avec Caritas et son équipe locale à Richelieu. Phase 2 : renforcement des capacités. Cette phase est largement pilotée par les bénéficiaires des programmes elles-mêmes. Celles-ci décident de la voie professionnelle qu’elles souhaitent emprunter et nous sommes alors aptes à faciliter la formation en identifiant les partenaires les plus pertinents à assurer celle-ci. SICPL organise alors les cours, recueille des fonds et surveille l’assiduité des bénéficiaires et les résultats. Nous collaborons étroitement avec Caritas pour fournir un soutien continu à ces femmes.
La formation actuelle touche le domaine de la cosmétique/beauté, coiffure ou encore la fabrication de robes. Les dames qui veulent être entrepreneuses ont toutes eu une formation de base entrepreneuriale fournie par la SMEDA. Un groupe suit actuellement des cours d’alphabétisation offerts par Caritas. Et nous sommes en train de planifier un cours sur la gestion du budget, qui sera offert dans le cadre d’un programme de bénévolat des employés au sein d’une grande banque.
La phase 3 de notre programme consiste à faciliter l’intégration économique des femmes, afin de les aider à poursuivre dans la voie professionnelle qu’elles voudraient emprunter. Au fil du temps, nous avons découvert que le succès du programme ne réside pas seulement dans les cours dispensés, mais aussi dans le soutien continu apporté par les partenaires immédiats, comme Caritas et nous-mêmes. Un autre facteur important est le lien que les femmes ont développé entre elles.
Est-ce que votre action s’insère uniquement dans le cadre de la Journée internationale de la femme, ou y aura-t-il un suivi avec ses femmes sur la durée ?
L’initiative commencée l’année dernière se poursuit.