Selon le Dr Farhad Aumeer, ce nouveau traitement est destiné aux femmes qui ne souhaitent plus avoir d’enfant.
Il s’agit du trouble menstruel le plus fréquemment rapporté par les femmes. Pour plusieurs d’entre elles, les règles abondantes sont un véritable problème. Apollo Bramwell propose depuis peu un nouveau traitement contre la ménorragie.
Pour la majorité des femmes, les menstruations, communément appelées cycle menstruel ou règles, sont choses de la vie. La durée et l’intensité des menstruations ainsi que les douleurs associées aux règles varient d’une femme à l’autre. Cependant, pour certaines femmes préménopausées, elles sont beaucoup plus abondantes et constituent une véritable gêne au quotidien.
Ce trouble, qui est connu sous le nom de ménorragie, se manifeste soit suite à un déséquilibre hormonal, soit à la présence de grosseurs utérines. Chez certaines femmes, ce sont des saignements incontrôlables ou imprévisibles et parfois des caillots accompagnés de crampes abdominales. La perte excessive de sang peut également causer certaines complications telles que l’anémie. Chez de nombreuses femmes, les règles abondantes suscitent une grande fatigue et de la frustration.
Si jusqu’ici, les patientes n’avaient pas d’autre choix que de recourir à une hystérectomie, un acte chirurgical qui consiste à enlever tout ou une partie de l’utérus, elles ont, aujourd’hui, une option moins invasive que celle de la chirurgie. En effet, Apollo Bramwell propose désormais le «GYNECARE THERMACHOICE Uterine Balloon Therapy System», un nouveau traitement qui offre une solution alternative aux femmes qui souffrent de ménorragie.
«Ce traitement comprend une ablation de l’endomètre - une méthode qui préserve l’utérus, tout en diminuant les saignements menstruels et réduisant la convalescence des patients. Les études réalisées à l’étranger ont montré que 4 sur 5 des femmes traitées avec GYNECARE THERMACHOICE ont retrouvé des niveaux normaux de saignements menstruels tandis que 9 patients sur 10 avaient moins de douleurs menstruelles et de crampes », explique le Dr Farhad Aumeer, consultant en obstétrique et gynécologie à l’hôpital Apollo Bramwell.
Ce traitement, qui est une première à Maurice, ne dure qu’une quinzaine de minutes. De plus, il est réalisé sous anesthésie générale, sans aucune incision. La première Mauricienne à en avoir eu recours désespérait de trouver une solution après avoir souffert pendant plus de quatre ans : «Ma situation était difficile. J’étais très inconfortable car j’avais des saignements 25 jours par mois. Au début, j’ai hésité à entreprendre ce traitement, car peu de femmes sont au courant de cette procédure. Aujourd’hui, je suis très heureuse, car ça a été un succès. Je suis retournée au bureau après avoir quitté l’hôpital, alors qu’avec l’autre type de traitement, les femmes doivent rester chez elles pendant 6 semaines», dit-elle.
Cependant, ce procédé est réservé aux femmes qui ne souhaitent plus avoir d’enfant. Explication du Dr Aumeer : «Le traitement est destiné uniquement aux femmes qui ne souhaitent plus tomber enceinte, car les chances de grossesse sont fortement réduites après une ablation. D’ailleurs, une grossesse après une ablation peut être dangereuse pour la mère et le fœtus». Il faudra également exclure les principales maladies utérines avant d’envisager ce traitement.