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Passion sociale

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Elle s’est occupée de la distribution des dons aux sinistrés des pluies torrentielles à Ste-Croix. Les vivres continuent à affluer.

La solidarité, dit-elle, est le fil conducteur de sa vie. Rencontre avec celle qui a été au cœur d’une opération pour venir en aide aux sinistrés des pluies torrentielles à Ste-Croix. Les dons, eux, continuent à affluer.

Quand on lui demandait, plus jeune, ce qu’elle voulait faire plus tard, Maryse Louis lançait, invariablement, «du social». Elle sait depuis toujours, dit-elle, qu’elle allait donner de sa personne pour soulager ceux qui en avaient besoin. Et c’est ce qu’elle fait déjà, depuis plusieurs années.

Car cette capacité à s’émouvoir, à écouter, à conseiller, à orienter, elle l’a, dit-elle, en elle. C’est tout naturellement ce qui l’a guidée dans cette voie qui rythme désormais sa vie, elle, une mère de famille qui, aujourd’hui âgée de 47 ans, n’hésite pas à aller arpenter les rues de sa localité, à Ste-Croix, pour tendre une main à ceux qui en ont besoin.

Elle a elle-même connu, confie-t-elle, des moments très difficiles, car son frère est une victime de la drogue : «Je ne suis pas riche. J’ai moi-même connu la misère et la faim, et je sais ce que c’est de se battre pour survivre.»

Et tant qu’elle le peut, malgré les interrogations autour de ses motivations, celle qui a été, pendant longtemps, très active au sein de La Croix Rouge, donne, tire de sa poche et n’hésite pas, raconte-t-elle, à prendre de chez elle, pour distribuer aux autres : «Pour moi, le social reste le social. À aucun moment, je n’ai pensé mélanger la politique avec ce que je fais.»

Pendant plus de 20 ans, Maryse, qui s’occupe aussi de son association Marygold qui encadre les femmes, a, dit-elle, accompagné les personnes en souffrance.

C’est avec, déclare-t-elle, la même conviction que cette travailleuse sociale s’est occupée des sinistrés des inondations du 13 février dernier, quand plusieurs familles avaient trouvé refuge dans le centre social de Ducray, à Ste-Croix : «Je me suis rendue là-bas dès que la nouvelle d’un avis de pluies torrentielles est tombée.»

Et pendant une nuit, elle n’a pas arrêté : «Il y avait plus d’une cinquantaine d’enfants et au départ, il n’y avait pas grand-chose à leur donner. J’ai été donc chez moi pour me procurer du lait et d’autres denrées, car je ne pouvais pas laisser ces enfants dormir sans quelque chose dans le ventre.»

Elle n’est pas près, dit-elle, d’oublier cette nuit, passée avec ces familles démunies qui ont tout perdu dans les intempéries. Au lieu de sa maison où elle aurait pu rester bien au chaud en ce jour pluvieux, Maryse a préféré être aux côtés de ceux et celles qui avaient trouvé abri ce soir-là au centre de refuge.

Et cette femme engagée, qui encourage toujours son entourage à penser un peu aux autres, est quand même sortie transformée de cette expérience : «C’était triste de voir toutes ces familles dans la détresse, mais très vite, l’espoir est revenu, car grâce à des témoignages sur Facebook et un appel lancé par Jean-Luc Emile sur Radio One, ainsi qu’à une mobilisation de jeunes de la région, beaucoup de personnes ont été touchées et ont ainsi fait des dons pour venir en aide à ces familles.»

D’ailleurs, précise-t-elle, les dons continuent à arriver en masse et les témoignages et messages de sympathie envers les sinistrés se succèdent sur Facebook.

«J’ai été touchée»

Maryse a, dit-elle, aujourd’hui foi en l’avenir : «J’ai été touchée de voir cet élan de générosité de la part des Mauriciens. Des dons de toutes sortes, nourriture, vêtements, matelas et autres, sont venus des quatre coins de l’île et cela, de particuliers ou de diverses firmes qui ont été sensibles au sort de ces malchanceux.»

Les jours qui ont suivi ont, ajoute-t-elle, été riches en émotions : «C’est formidable de voir toutes ces personnes qui nous ont soutenus et qui ont permis aux autorités de prendre le relais.»

C’est le genre d’action qui donne à Maryse l’envie de continuer sa mission sociale. Car qu’il pleuve ou pas, Maryse est toujours au front : «Je veux me sentir utile.»

C’est comme ça qu’elle donne de sa personne pour apporter, dit-elle, du réconfort à ceux qui en ont besoin et qui, grâce à leurs sourires, le lui rendent bien…

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