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Feu vert pour l’écurie Rameshwar Gujadhur

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Photos d’archives : Rameshwar Gujadhur (à g.) ramenant, en compagnie de ses proches,
Methodical Man (Bundhoo) après sa victoire dans la ‘Rajcoomar Gujadhur Cup’ en 2003

Cadeau de Noël pour Rameshwar Gujadhur. Le Mauritius Turf Club (MTC) lui a accordé, mardi dernier une licence pour une écurie pour la saison hippique 2005. Quoi espérer de mieux pour ce vieux routier de courses ?

«C’est un très grand plaisir de savoir que ma requête a été acceptée par le MTC. Je tiens à remercier chaleureusement les commissaires du MTC pour la confiance placée en moi. Je ferai le maximum afin de justifier cette confiance». Propos de Rameshwar Gujadhur.

Heureux, il l’est, car son père, feu Ackbar Gujadhur, avait, lui aussi, une écurie. Rameshwar se met donc sur les traces de son papa.

La soixantaine passée, Rameshwar nous déclare qu’il est encore jeune à 65 ans. D’ailleurs, il est toujours gaillard et fringant. C’est un adepte du jogging. «Je fais quotidiennement trois tours du Champ-de-Mars», nous fait-il part.

Rameshwar nous confie qu’il appliquera à la lettre les conseils de son père : «You must always give your best when the public has fancied your horse or has given a chance to your horse. When the horse is on the race card, it’s no more your property. It belongs to the public. So, you must always give your best».

Un effectif de 18 chevaux

Il raconte une anecdote pour soutenir son argument : «La jument française, Gold Sin, avait remporté le Barbé en 1954. Le jockey de mon père, Robert Pearse, avait réalisé une saison exceptionnelle en remportant, en sus du Barbé, le Maiden avec Elaine, une jument qui avait aussi été sacrée championne en 1954. On était bien content de la prestation du jockey et mon père lui avait même promis qu’il serait de retour la saison suivante. Dans la Coupe d’Or, Gold Sin se fit battre de peu par Little Abner. Ce jour-là, le jockey avait commis beaucoup d’erreurs. Et le soir de cette course, mon père prit la décision de le limoger. Voilà ce qui résume le caractère de mon père».

Pour revenir à l’établissement dont il vient d’avoir la licence du MTC, Rameshwar doit respecter néanmoins la condition sine qua none du club, c’est- à-dire avoir un effectif d’au moins 15 coursiers, dont cinq nouveaux. À valeur du jour, notre interlocuteur peut compter sur les coursiers suivants : Altaturk, Moyenne, Royal Daredevil, Desert Prince, Emmency, Sunsat, Sterling Silver, Masterfax, Old School, Sun King, Moro Hue, Golden Rambo, Blinking Qui, Guzerat et Divine Inspiration.

Et si jamais l’occasion d’acheter quelques chevaux localement se présente, Rameshwar Gujadhur ne dira pas non : «Je compte faire l’acquisition de trois nouveaux avant que ne débute la saison 2005 et deux durant la saison. Je peux vous dire que je suis à la recherche d’un ‘good class 2 horse’». Il nous signale qu’il compte avoir un effectif de pas plus que 18 pensionnaires. «Tout dépendra du début de la saison», laisse-t-il entendre quand nous lui demandons s’il compte avoir plus de chevaux à sa disposition.

En ce qui concerne le choix de son jockey titulaire, Rameshwar affirme que ce sera un fils du sol qui portera ses couleurs. Celui-ci sera finalement sélectionné parmi nos cavaliers locaux.

Rameshwar sera aidé dans sa lourde tâche par son fils Soubhoo qui est tout le temps à ses côtés ainsi que par certains membres et copains de son écurie.

Seule la Duchesse lui manque

«Il y a eu la formation de l’écurie de mon père en 1948. Ensuite, pour la première fois, notre écurie a remporté le Maiden en 1954 avec Elaine. En 1962, Ton Mica, aidé de mes frères, dont Moorli et de Ladoo Gujadhur, a remporté le trophée du Cent Cinquantenaire du MTC avec Demdyke. C’était vraiment beau l’arrivée avec trois coursiers : Demdyke, Captain Trial et le grand Prodigal passant la ligne d’arrivée en même temps. Mais notre jockey Gilmore nous a signalé que notre pensionnaire avait réussi à conserver un mince avantage sur les deux autres chevaux», se souvient Rameshwar.

En 1956, ce fut le plus grand choc pour Rameshwar. L’étalon noir, Le Castelet, avait course gagnée, mais à 75 mètres du but, un incident se produisit et le cheval chuta.

Rameshwar se souvient que sa première classique en tant qu’entraîneur, il l’a remportée avec Evader en 1992, cheval de l’écurie Fok qui avait remporté le Barbé. Ensuite, il s’est offert la Maiden Cup avec Studded Chalice en 1997.

Ses victoires classiques chez nous ont été  : quatre Barbé (1992-Evader, 1993-Empire State, 1995-Champion Warrior, 1996-Orkney Island), la Coupe d’Or (1997-Studded Chalice) et le Maiden (Studded Chalice-1997, Mast Abeam-1999). «Seule la Duchesse manque à mon palmarès jusqu’ici», se contente-t-il de dire. Et quand ajoutera-t-il ce fleuron à son beau palmarès ? «Très bientôt», répond-il.

Le meilleur cheval qu’il ait vu à l’œuvre n’est autre que Mystic Snow, cheval entraîné par son frère, Moorli, qui était l’entraîneur de l’écurie Ruhee à l’époque. Et le meilleur cheval qu’il ait entraîné personnellement demeure Studded Chalice.

«Il est vrai que la compétition s’annonce très dure en 2005 mais on fera de notre mieux afin de ‘keep the flag flying’. Je tiens à saluer le bon travail de Rajman Seesaha pour le maintien de notre piste. Sans lui, les chevaux n’auraient jamais pu courir correctement et, encore moins, pulvériser les records», conclut-il.

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