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L’épouse du jockey Boutanive : «Nous n’avons rien à nous reprocher»

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Accusé par l’ICAC de blanchiment d’argent, Jean-Roland Boutanive est soutenu par sa femme Horiana

Des hauts et des bas. Pas plus tard que dimanche dernier, le jockey Jean-Roland Boutanive avait eu le privilège de défendre les couleurs mauriciennes lors de la Journée Internationale chez les ‘Young Stars’ et lundi, il a dû fournir une caution de Rs 25 000 et une reconnaissance de dette du même montant car une accusation provisoire de blanchiment d’une somme de Rs 650 000 pèse sur lui.

«Nous n’avons rien à nous reprocher». Propos de Horiana, l’épouse du jockey Jean-Roland Boutanive qui ajoute : «J’ai dit à mon mari que quand on a la conscience tranquille et propre, on n’a rien à se reprocher».

Horiana est une femme déterminée. Elle réfléchit. Elle croit dur comme fer que «mon mari a raté la cravache d’Or cette année à cause de ses problèmes avec l’ICAC. Comme je le connais bien, je reste convaincue qu’il aurait pu mieux faire».

En juillet dernier, le jockey Boutanive avait été convoqué par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour un interrogatoire. Il avait versé, en octobre 2003, à une banque deux sommes d’argent totalisant Rs 650 000. Les ennuis commencèrent alors pour lui.

«C’est pour l’achat d’un van que j’avais versé cet argent afin d’avoir un chèque pour remettre au concessionnaire qui m’avait dit qu’il n’accepterait pas d’argent liquide. Donc, j’ai dû faire ce versement» explique Jean-Roland Boutanive. Il affirme qu’il a donné toutes les explications nécessaires aux enquêteurs de l’ICAC qui lui avaient demandé la provenance de cet argent. «J’avais vendu ma voiture ainsi qu’une partie du terrain où se trouve ma maison. Il y avait aussi plusieurs propriétaires de chevaux qui avaient gagné aux courses et qui m’avaient donné de l’argent comme récompense», dit-il.

Sa femme, ses beaux-parents ainsi que certains propriétaires de chevaux furent tour à tour convoqués par l’ICAC pour confirmer les dires du jockey.

Moralement affecté

À une question de ‘5-Plus dimanche’ concernant l’allégation de ‘horse race fixing’ (courses truquées) faite par l’ICAC, Jean-Roland Boutanive se dit choqué : «À aucun moment les enquêteurs de l’ICAC ont abordé ce sujet avec moi. Je ne sais toujours pas d’où sort cette histoire. J’ai tout simplement eu à m’expliquer sur la provenance de cet argent que j’avais versé en banque. Je trouve que l’allégation de courses truquées est fausse et malveillante et que le but est de me discréditer à la fin d’une saison qui a été meilleure pour moi car j’ai remporté dix-sept victoires».

Bien qu’il soit moralement affecté, Jean-Roland Boutanive peut toutefois s’estimer heureux. Il peut compter sur l’indéfectible soutien de sa femme Horiana, de ses proches, de son entraîneur Vincent Allet, des membres de l’écurie Allet et de ses amis qui restent solidaires de lui.

La cravache mauricienne de l’établissement Allet nous fait part qu’après sa convocation par l’ICAC, il n’a pu exercer son métier pendant deux semaines. Il a même dû suivre un traitement car il était affecté moralement : «Jeudi dernier, mon avocat, Me Gavin Glover, m’a téléphoné pour me dire que l’ICAC compte m’arrêter. De mon propre gré, je me suis rendu lundi en compagnie de mon homme de loi à l’ICAC pour donner un statement. Ensuite, je suis passé devant le magistrat en Cour et j’ai dû payer une caution de Rs 25 000».

Marié et père de deux enfants, Brad Ridge et Donovan Nigel qui sont âgés de sept et deux ans respectivement, Jean-Roland Boutanive nous confie que l’aîné est très affecté : «Mon fils Brad a pleuré quand il a lu le journal lundi. Il me demande tout le temps des explications».

«Ce n’est pas facile du tout pour nous car tout le monde est traumatisé. J’espère que tout cela se terminera au plus vite et que ma famille retrouvera la tranquillité», confie Horiana.

Me Gavin Glover, pour sa part, a eu ceci à dire : «Je suis confiant que Jean-Roland sera blanchi en temps et lieu».

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Un contrat de trois mois à Dubayy

Un jockey mauricien exerçant pour la première fois sur l’hippodrome de Dubayy. Jean-Roland Boutanive vient de décrocher un contrat de trois mois; il travaillera pour le compte de l’entraîneur français Ewan Charpy. Notre compatriote compte s’y rendre d’ici janvier prochain pour exercer ses talents.

La meilleure saison de Boutanive

La saison 2004 est, de loin, la meilleure dans la carrière de Jean Roland Boutanive. Il a terminé à la cinquième place des jockeys et s’est classé troisième du côté des Mauriciens. En 116 montes, il a remporté 17 victoires et s’est placé en 45 occasions. Cette saison, le cavalier mauricien exerçait au sein de l’écurie Vincent Allet. Dans sa carrière, Jean Roland Boutanive a accumulé 68 victoires.

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