Le Namibien a animé un atelier de travail avec les espoirs mauriciens
Une carrière bien remplie. Il a fait rêver plus d’un avec ses foulées gracieuses sur les pistes internationales. Maintenant, âgé de 37 ans, il tire sa révérence et veut aider des jeunes Africains à atteindre les hautes sphères de l’athlétisme.
«Je compte transmettre mon expérience du haut niveau aux jeunes de mon pays ainsi qu’à ceux des autres pays africains pour que la nouvelle génération puisse vivre ce que j’ai vécu durant ma carrière. Qui sait, peut-être qu’un d’entre eux pourra réussir là ou moi j’ai échoué», dit le Namibien.
Depuis son arrivée mardi matin en compagnie de sa femme Jessica et sa petite fille Soraya, Frankie Fredericks n’a pas arrêté de charmer tous ceux qui viennent à sa rencontre. Faut dire que c’est difficile de résister à cet homme qui, loin d’être quelqu’un de prétentieux, a su rester humble, accessible, gentil. Bref, une personne qui n’a pas eu la grosse tête.
Deuxième meilleur performer mondial et recordman d’Afrique du 200 mètres avec un chrono de 19.68, Frankie Fredericks a eu une carrière bien remplie, ayant obtenu des médailles d’or à la Coupe du Monde d’athlétisme, aux Jeux du Commonwealth, aux championnats d’Afrique, aux Jeux d’Afrique, aux Championnats du Monde et aux Jeux Afro-Asiatiques. Il ne lui manque que la consécration suprême : l’or au Jeux Olympiques.
Fidèle à son pays
Pourtant, Frankie Fredericks n’affiche aucun regret. «Je me suis toujours donné à fond dans ce que je faisais», affirme-t-il. « Dans le sport, il y aura toujours quelque chose à regretter, mais je peux dire que je suis un chanceux».
Originaire de Windhoek en Namibie, Frankie Fredericks a dû attendre la fin de l’apartheid et l’indépendance de son pays de l’Afrique du Sud en 1990 pour pouvoir percer sur le plan international.
Très vite, il se fera une place de choix parmi le gratin mondial du 100 et du 200 mètres. Il devient ainsi une figure incontournable de l’athlétisme mondial et l’ambassadeur idéal du sport africain.
Alors que son pays est touché par l’apartheid, Frankie Fredericks n’est pas éligible à courir dans des compétitions internationales. Le Botswana, lui fait une offre de changer de nationalité, offre qu’il refusa. «J’ai décidé de courir pour mon drapeau ou sans aucun drapeau», déclare-t-il.