• «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»
  • Future Hope : une promesse, une mission
  • Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»

Deux voitures percutent fatalement Deoraj

hit&run.jpg

Surekha Bissessur, la mère de la victime, son époux Rajesh et son beau-frère Mahesh ne s’expliquent pas comment deux voitures ont heurté Deoraj (photo en médaillon) et s’insurgent contre le fait que les conducteurs ne se sont pas arrêtés pour le secourir

«Je veux savoir comment mon fils est mort.» C’est le cri de cœur de Surekha Bissessur, 48 ans, la mère de Deoraj. Celui-Ci habite, avec elle à New Grove. Âgé de 22 ans, Deoraj est décédé sur le coup après que deux voitures l’eurent heurté sur la route menant à la Marie vers 19h15. Les conducteurs des deux véhicules ne se sont pas arrêtés pour lui porter secours.

Malgré son deuil, Surekha veut qu’on éclaircisse le flou autour de l’accident de Deoraj qu’elle appelait affectueusement Parvesh. Des questions la poussent à penser que cette mort tragique ne serait peut-être pas accidentelle.

«Sur le cadavre de mon fils, il n’y avait pas de graves blessures, seulement quelques égratignures. De plus, une chose m’intrigue : il portait des chaussures de cuir très épais le jour du drame. Or, j’ai remarqué qu’il avait une écorchure au gros orteil droit. Si vraiment c’était un accident ,comment est-il possible qu’il n’ait eu qu’une seule blessure au pied et comment cela est-il arrivé alors qu’il portait des chaussures de cuir aussi épais ?» s’interroge la mère de Deoraj.

Surekha se demande aussi ce que faisait son fils à Vacoas vu qu’elle n’a aucun proche qui y habite.

Autre détail qui l’intrigue : des objets personnels de son fils ont disparu. Selon elle, Deoraj portait une chaîne en or et deux bagues du même métal «mais je ne les ai pas récupérées par la suite». La carte bancaire de la victime a aussi disparu du porte-monnaie de Deoraj.

«La police nous a demandé de faire bloquer son compte bancaire et heureusement qu’il n’y a pas eu de retrait après son décès», dit Rajesh Bissessur, le père de Deoraj, qui ajoute que la veille de sa mort, son fils avait fait un retrait d’environ Rs 5000 : «Il venait de toucher son salaire». Son portable a également disparu.

Les parents du jeune homme – celui -ci était un employé administratif dans une usine du Sud - se rappellent la dernière conversation qu’ils ont eue avec leur enfant le matin du samedi 4 décembre dernier.

«Comme tous les samedis, il terminait le boulot à 13h00 ; il m’a informé qu’il allait passer le week-end chez son oncle à Bel Air Rivière Sèche. Ainsi, nous ne nous sommes pas inquiétés de ne pas le voir rentrer dans la soirée», nous dit Surekha.

Appel téléphonique d’un policier

C’est à travers un appel téléphonique reçu dans la matinée du dimanche 5 décembre 2004 que les proches de la victime ont appris la mauvaise nouvelle.

«Vers 09h15, un officier de police m’a demandé s’il était bien chez les parents de Deoraj Bissessur. Quand je lui ai répondu que c’était effectivement le cas, il m’a demandé de lui passer quelqu’un à qui il pourrait transmettre un message très important. J’ai alors appelé mon neveu et le policier lui a dit que Deoraj avait été percuté par deux voitures la veille et qu’il était mort sur le coup», se souvient Surekha.

Un témoin, un gardien travaillant à quelques mètres du lieu de l’accident, aurait déclaré à la police avoir assisté à toute la scène. Selon sa déposition, il était aux environs de 19h15, Deoraj marchait sur la route quand une voiture blanche dont il n’a pas eu le temps de relever le numéro d’immatriculation l’a heurté. Un autre véhicule, qu’il pense être de couleur blanche ou beige, roulant derrière la première voiture incriminée a, lui aussi, percuté Deoraj. Aucune des deux voitures ne s’est arrêtée.

Quand le SAMU s’est pointé, Deoraj avait déjà rendu l’âme.

Surekha se souvient que quelques jours avant son «accident», Deoraj disait qu’il rêvait de faire un voyage en France. «Pourquoi la France? Surtout que nous n’avons aucun proche qui y habite?» s’interroge-t-elle.

À partir des renseignements obtenus de l’unique témoin, la police a la lourde tâche de retracer les deux voitures qui ont tué Deoraj. Si les responsables de ce drame sont retrouvés, Surekha aura-t-elle des réponses à toutes ses questions ?

Archive: