• «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»
  • Future Hope : une promesse, une mission
  • Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»

«Nous voulons faire du centre cardiaque un ‘5 star institute’»

dick.jpg

Le ‘Cardiac Centre’ voit grand. Durant la semaine écoulée, une équipe suisse a opéré pas moins de quinze enfants avec succès ; il y a quelques jours, le centre a obtenu un terrain de deux arpents de la société sucrière de Beau-Plan pour des projets d’agrandissement et de restructuration. Le centre de Pamplemousses est, selon son président du Conseil d’administration, l’avocat Dick Ng Sui Wa, sur les rails et va maintenant s’attaquer à en faire un centre par excellence, une référence, dit-il, régionale et internationale.

Q : Une importante opération pédiatrique a eu lieu dans le courant de la semaine dernière. Pourriez-vous nous en parler?

R : Nous sommes très satisfaits de cette opération d’envergure. Quinze enfants ont été opérés par le Pr Kalangos de la Suisse et son équipe durant la semaine écoulée. Auparavant, les enfants atteints de problèmes cardiaques n’étaient pas opérés à Maurice mais dans d’autres pays comme la Suisse et l’Inde. Mais depuis deux ans, le ministère de la Santé a signé une convention avec le Pr Kalangos, qui est le président de l’Union  Hospitalière de Genève - pour qu’il opère bénévolement les enfants mauriciens  au centre cardiaque. Le Pr Kalangos est aussi le responsable de l’association caritative ‘Un cœur pour tous’. Depuis deux ans,  environ 150 enfants mauriciens et de la région océan Indien ont été opérés par l’équipe du Pr Kalangos. Par ailleurs, le Dr Reebye, un cardiologue mauricien, a fait un stage d’un an à Genève dans le domaine de la chirurgie pédiatrique. Nous avons mis en place une section pédiatrique à l’hôpital du Nord qui fait elle-même quelques interventions chirurgicales. La prochaine opération d’envergure à Maurice aura lieu en mars 2005. Une vingtaine d’enfants seront opérés.

 

Q : Le Centre cardiaque semble avoir fait bien du chemin depuis sa création…

R : Le Centre a été créé en 1998  et était à ses balbutiements quand  j’ai été nommé président de son Conseil d’administration,  il y a quatre ans, quand  Ashok Jugnauth est devenu le ministre de la Santé. Donc depuis quatre ans, le centre a été modernisé et restructuré. Nous lui avons donné la dimension qu’il méritait . Nous avons un  staff  motivé et qualifié, dont trois chirurgiens  cardiaques : le Dr Sunil Guness, qui est également  notre  directeur, le Dr Abdool Sorefan  et le   Dr Abdool Boyroo. Nous voulons vraiment faire du centre cardiaque une référence régionale et internationale. Nous voulons en faire un ‘5 Star cardiac institute’. Pour ce faire, nous avons recruté plus de personnel, nous avons fait l’acquisition d’un nouvel appareil d’angiographie,  ouvert une troisième salle d’opération,  amélioré l’environnement  du centre. Par ailleurs, tout est informatisé et nous  espérons obtenir  un certificat ISO 9002 au plus tard  en février 2005, ce qui sera une reconnaissance de compétence et de qualité. De plus, le personnel, qui était auparavant sous contrat, est maintenant devenu permanent avec des conditions de travail décentes, un salaire attrayant et un plan de carrière. Nous sommes aussi le premier corps para-étatique à avoir introduit le concept de bonne gouvernance dans son institution.

Q : Le Centre de Pamplemousses a-t-il atteint les objectifs en termes de traitement des problèmes cardiaques?

R : De 2000 à 2004, le nombre d’interventions chirurgicales a augmenté de 40%  et est actuellement de 450 à 500 par an, un nombre  qui continuera d’augmenter. La capacité d’angiographie - vérification des artères du cœur à travers une sonde pour un diagnostic - et d’angioplastie - dilatation des artères bouchées et le placement d’un stent - a doublé. Nous pouvons  donc  traiter plus de  patients souffrant de problèmes cardiaques.  N’oublions pas que d’après les spécialistes une personne sur deux meurt d’une  maladie  cardiovasculaire à Maurice. Au Centre cardiaque,  notre personnel sauve des vies humaines quotidiennement et les traitements sont  totalement  gratuits. Nous ne comptons évidemment pas nous arrêter en si bon chemin. Nous voulons faire encore mieux.

 

Q : Justement, quels sont les projets pour améliorer davantage ce service?

R : Je suis heureux que le directeur du Centre, le ministre de la Santé aient collaboré avec moi ; cette collaboration  a abouti à l’obtention de deux arpents de terrain de la société sucrière de Beau-Plan, il y a une semaine.  Celui-ci jouxte le Centre cardiaque et est approprié pour nos projets d’agrandissement. Nous  irons, notamment, vers une plus grande capacité d’accueil, surtout en ‘Intensive Care Unit’. Cela nous permettra de  lancer le Centre cardiaque qui deviendra un centre de référence régional du 21ème siècle avec une haute technologie moderne. Ce projet d’envergure, qui est actuellement à l’étude, sera ensuite soumis à l’approbation du Cabinet par le ministre Ashok Jugnauth. Je suis confiant que cela se fera assez rapidement. 

Archive: