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Harish Boodhoo et des grévistes de la faim brûlent le rapport Glover

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Pour montrer leur indignation face à leur situation, les présumées victimes ont brûlé le rapport sur la commission d’enquête sur la vente à la barre. Ils entament depuis hier une grève de la faim en face de la Cour suprême

«Nous voulons que les recommandations du rapport Glover soient appliquées mais nous ne voulons pas de la littérature qui y figure », crient de colère la vingtaine de présumées victimes de la vente à la barre avant de mettre le feu au rapport de l’ex-chef juge Victor Glover hier matin devant la Cour suprême. Soutenues par Harish Boodhoo, les présumées victimes tiennent leur grève de la faim à la même place. Leur but : ils veulent à tout prix une rencontre avec le Premier ministre, Paul Bérenger, et désirent que le système de vente à la barre soit suspendu.

Ses médicaments contre la douleur dans son sac, une bouteille d’eau à côté d’elle, sa frêle corpulence drapée dans un sari fuchsia à motifs, Lutchmee Gowry, 54 ans, gréviste de la faim, ne peut retenir ses larmes en entendant l’histoire poignante de Curpiah Caroonagaden qui a perdu son terrain à Palma, Quatre-Bornes. Il n’avait pu payer les dettes de son frère.

Quant à Lutchmee, elle raconte : «Je n’ai qu’un seul enfant. En me portant garant pour une somme de Rs 500 000 afin de rendre service à un des mes voisins, j’ai perdu ma maison lors d’une vente à la barre. Je suis là pour faire une grève de la faim en espérant émouvoir le gouvernement pour qu’il trouve une solution à notre problème ».

Pour l’instant, Harish Boodhoo n’a pas encore déterminé la durée de cette grève de la faim. Si le Premier ministre refuse toujours de recevoir les présumées victimes pour entendre leurs griefs sur ce qu’il appelle « la mafia des terres », Harish Boodhoo entamera une « grève de la faim illimitée toujours devant la Cour suprême ».

Avant de se rendre en face de la Cour suprême, Harish Boodhoo a tenu une rencontre avec les présumées victimes au centre Marie Reine de la Paix où il a demandé officiellement qu’un fonds pour les présumées victimes à la barre soit créé : « Je demande également que les anciens juges ne soient plus recrutés pour siéger aux commissions d’enquête ».

Le vendredi 3 décembre dernier après plusieurs auditions de témoins, le Conseil des ministres a rendu public le rapport de la commission d’enquête sur la vente à la barre, présidée par l’ex-chef juge Victor Glover, avant d’inviter le public à soumettre ses commentaires.

Le rapport suggère l’institution d’une commission sur l’endettement, l’arrêt du paiement de 10% aux avoués, l’introduction d’un nouveau système d’appel d’offres à la place de la vente à la barre et l’élargissement de la ‘Land Restitution Commission’. Devant les révélations faites par certains témoins, la commission a référé quatre cas à l’ICAC et cinq autres à la police pour des poursuites criminelles. Trois personnes, dont un casseur sans permis d’opération, ont été arrêtées la semaine dernière par la police.

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