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«Il est temps d’avoir une femme leader politique»

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Les femmes impliquées dans la politique n’obtiennent pas l’investiture de leurs leaders aux élections générales. Constat d’Aline Wong, Commissaire de ‘Femmes Chefs d’Entreprise Mondiales’ pour l’Afrique, qui présente cette semaine deux études. La première sur l’égalité des sexes au niveau du Conseil d’administration et la deuxième qui porte sur l’impact du licenciement sur la vie des femmes.

Q : Vous présentez cette semaine une étude sur l’égalité des sexes au niveau du Conseil d’administration après avoir constaté l’absence des femmes aux postes de direction. À qui la faute ? Aux dirigeants d’entreprise ou aux femmes elles-mêmes ?

R : Il y a deux raisons. D’abord, il y a un facteur interne. Malgré le fait que les femmes sont qualifiées, elles donnent souvent priorité à leur vie de famille. Ensuite, il y a le deuxième facteur externe qui empêche la visibilité de la femme. Ici, il s’agit d’un système dirigé par les hommes. Et il se trouve que souvent on oublie qu’il y a des femmes qui sont disponibles et compétentes. Mais ça, on peut y remédier à travers la bonne gouvernance.

Q : Avez-vous des exemples concrets de discrimination envers les femmes dans les Conseils d’administration ?

R : Prenons le secteur public, les Conseils d’administration sont régis par une loi. D’après cette loi, mention est faite de la présence des secrétaires permanents d’un ministère précis. Comme ce sont les hommes qui sont nombreux, ce sont eux, à chaque fois, qui sont les plus présents au sein des Conseils d’administration. Au cours de notre enquête, nous avons découvert que les femmes sont affectées aux ministères de la Femme, de la Culture ou du Logement. Exemple : aux Finances il y très peu de femmes. On voit que les Mauriciennes sont postées, dans le secteur public, dans les ministères les moins plébiscités.

Q La femme aura-t-elle tout le temps besoin d’une discrimination positive sexiste pour trouver sa place dans l’Administration ?

R : Oui, cette situation durera aussi longtemps qu’on aura des leaders hommes politiques. Il est temps d’avoir une femme leader politique . Car ce sont souvent les leaders politiques qui décident. Exemple : Quand j’ai fait ma petite enquête, j’ai réalisé qu’il y a plusieurs femmes qui sont impliquées dans la politique active. Sauf que ces femmes-là n’obtiennent pas l’investiture de leurs leaders à la veille des élections générales. Ces femmes candidates sont rayées de la liste par les leaders hommes.

Q : Ce serait donc les hommes politiciens, ceux-là qui ne ratent aucune occasion de promettre plus de femmes sur leurs listes électorales qui ne permettent pas aux Mauriciennes d’avancer dans leur carrière politique ?

R : Oui, je le crois. Et je pense que si les responsables politiques n’alignent pas le nombre de femmes qu’ils ont promis, ce serait de la publicité mensongère qu’ils nous auraient vendue. Chose promise est une dette. Et je dirai même que celles qui n’obtiennent pas d’investiture devront témoigner. Ne me dites surtout pas qu’il n’y a pas de femmes. Les ailes féminines existent bien. Et surtout ne me dites pas qu’il faut qu’elles soient compétentes. Tous les hommes politiques ne sont pas compétents. Pourquoi exiger que les femmes le soient ?

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