Dr Jean-Jacques Charbonier
À Maurice pour animer une conférence autour de la vie après la mort, qui a eu lieu vendredi dernier, l’auteur de l’ouvrage Les 7 bonnes raisons de croire en l’au-delà, a accepté de répondre à quelques questions concernant ses recherches.
Pourquoi avoir accepté de venir à Maurice ?
C’est une coïncidence, un hasard ou encore une synchronicité. Je regarde rarement tous mes mails. Je sélectionne quelques-uns au gré du hasard et un jour, je tombe sur un courriel de Christine Sauzier, de l’île Maurice, qui me dit qu’elle rêve de me faire venir dans sa petite île et de faire connaître mes travaux.
La coïncidence voulait que je me préparais justement à me rendre à Maurice. Je suis donc venu dans l’île et aimant le pays, puisque c’est la troisième fois que j’y viens, je me suis dit pourquoi pas justement y animer une conférence et parler de mes travaux autour de la vie après la vie car, c’est un sujet qui me passionne.
Cela vous étonne-t-il de savoir que vos travaux ont traversé les frontières pour arriver jusqu’à Maurice ?
Oui et non, parce qu’il y a encore beaucoup de travail de formation à faire pour arriver à faire passer l’info autour d’expériences qui font voler en éclats la pensée matérialiste. Il est difficile d’accepter qu’il y ait justement une vie après la vie. La pensée matérialiste scientifique dit que le cerveau fabrique la conscience et lorsque le cerveau arrête de fonctionner, il n’y a plus de conscience.
Ce dogme, qui ne repose finalement que sur une hypothèse, est mis à mal par toutes les expériences de personnes qui, après avoir été réanimées, ont pu décrire, avec une extrême précision, tout ce qui s’est passé autour d’elles au moment de leur réanimation.
Pourquoi est-ce que l’au-delà fascine-t-il autant ?
C’est un sujet universel qui nous intéresse tous, parce que nous sommes des mortels. Ce sujet intéresse autant les scientifiques que les religieux et les philosophes, mais aussi Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Qui n’a pas pensé un jour à sa propre mort ? Qui n’a pas un jour été confronté à la mort d’un proche ? Il faut arrêter de dire que la vie s’arrête au moment de la mort. Il y a une autre hypothèse qui surgit et qui nous pousse à nous interroger sur ce qui se passe après.
Pourquoi faudrait-il croire en une vie après la vie ?
Il faut y croire parce qu’il y a au moins sept bonnes raisons de croire à l’au-delà, de croire qu’il y a une vie après la vie. J’ai animé beaucoup de conférences à ce sujet car, je m’intéresse à cela depuis 20 ans. Dans mon livre, qui s’intitule Les 7 bonnes raisons de croire à l’au-delà, il y a des arguments forts pour dire que la vie ne s’arrête pas au moment de la mort et que ça se poursuit après. Je ne pense pas qu’on puisse contester ces points, parce qu’ils sont argumentés et reposent sur des études rigoureuses et scientifiques. On aura du mal à m’opposer à l’inverse de ce que je dis dans mes travaux.
C’est comment l’au-delà ?
Là, c’est autre chose. On a maintenant des preuves bien rationnelles que l’au-delà existe, qu’il y a une vie après la mort. Que se passe-t-il quand on va de l’autre côté ? Ça, c’est une autre question. Comment ça marche ? Est-ce qu’il y a une hiérarchie ? Est-ce qu’on évolue ? C’est ce que je crois. Mais ça, c’est du domaine de la croyance.
Quel crédit faut-il accorder aux personnes qui racontent avoir vu la fameuse lumière avant de revenir à la vie ?
Lorsque quelqu’un raconte avec précision ce qui s’est passé autour de lui alors qu’il était en arrêt cardiaque et qu’il raconte ce qui s’est passé dans une autre pièce ou dans une autre salle d’opération au même moment, on ne peut alors pas dire que ce ne sont que des hallucinations. Je vais citer l’exemple d’une femme qui s’est fait opérer du cerveau et qui a été en état de «mort clinique» pendant une heure et 45 minutes. On a refroidi son cerveau, on a arrêté sa circulation cérébrale et pourtant, cette personne a été capable de nous raconter son opération avec force détails, en évoquant des instruments qui ont été utilisés et qu’elle n’avait jamais vus avant, ainsi que la conversation qui a eu lieu entre le cardiologue et le chirurgien… Ça, c’est incontestable et je rappelle que la femme en question était en état de «mort clinique». J’ai ainsi collecté plusieurs témoignages qui racontent la même chose.
Que racontent les personnes qui ont vécu des expériences de mort imminente ?
Elles disent avoir vu la lumière et ont été confrontés à un amour inconditionnel qui dépasse de loin toutes les amours terrestres. Ces personnes qui sont passées de l’autre côté disent avoir été tristes lorsqu’elles ont vu que leurs proches étaient tristes. Mais elles se sentent tellement aimées qu’elles disent s’y sentir très bien. Et lorsqu’ils reviennent, ils disent être très nostalgiques après avoir quitté ce lieu débordant d’amour.