Cette jeune femme de 30 ans, à qui la vie aurait rarement souri, a succombé à ses brûlures à l’unité des grands brûlés de l’hôpital de Candos où elle était admise depuis plus d’un mois.
Elle a lutté pendant plus d’un mois avant de rendre l’âme. Elle, c’est Priscilla Laboudeuse, âgée de 30 ans. Cette jeune femme habitant Cité Joachim, Forest-Side, est décédée le samedi 26 janvier alors qu’elle était en soins à l’unité des grands brûlés de l’hôpital de Candos. Elle y était admise depuis le 23 décembre. Selon le rapport d’autopsie, cette employée de maison a rendu l’âme suite à une septicémie.
Un communiqué de la police indique que la jeune femme se trouvait chez elle quand le feu a pris à ses vêtements. Denis Seechurn, 33 ans, le compagnon de Priscilla Laboudeuse qui travaille comme ébéniste, abonde dans le même sens : «Elle avait fait le ménage et avait utilisé de l’alcool pour ses travaux de nettoyage. Ses vêtements ont pris feu lorsqu’elle a allumé la plaque à gaz pour faire du thé. C’est un accident.»
Peu de temps après l’incident, Priscilla Laboudeuse est admise à l’unité des grands brûlés à l’hôpital de Candos. «Elle avait des bandages sur plusieurs parties de son corps. Mais elle refusait que le personnel soignant change ses pansements. Elle a beaucoup souffert avant de rendre l’âme», souligne Denis. Le couple a deux fils : un de 12 ans – qui vient d’entrer en Form I – et un de 11 ans – qui doit prendre part aux examens du Certificate of Primary Education à la fin de l’année. Priscilla Laboudeuse a un autre fils de 13 ans, issu d’une précédente relation, qui vit avec ses grands-parents maternels.
«Marre de sa vie»
Toutefois, les parents de la victime réfutent la thèse de l’accident. Selon Patrick, le père de Priscilla, sa fille ne s’est pas brûlée accidentellement même si c’est ce qu’elle a déclaré à la police : «Elle s’était confiée à une tante et à une autre proche. Elle leur a dit qu’elle avait mis le feu à ses vêtements car elle en avait marre de sa vie. Qu’elle avait agi ainsi pour faire peur à son compagnon. Je précise qu’elle faisait régulièrement le va-et-vient entre son domicile et le nôtre car elle disait être brutalisée par Denis. C’est la raison pour laquelle notre famille n’était pas en bons termes avec celui-ci.»
Interrogé à cet effet, Denis confirme qu’il n’avait pas de bonnes relations avec les parents de sa compagne mais nie qu’il brutalisait cette dernière. «Dimun fer buku palab lor mwa», dit-il. Mais Patrick Laboudeuse reste sur ses positions et ajoute que sa fille a toujours été malchanceuse en amour. «Son premier copain l’a quittée lorsqu’elle est tombée enceinte de son premier fils. Lorsqu’elle a rencontré Denis, on a cru qu’elle allait se marier avec lui. Les deux familles s’étaient d’ailleurs rencontrées à ce sujet. Tout a basculé lorsqu’elle est allée vivre chez Denis en apprenant qu’elle était à nouveau enceinte. Je savais d’avance que leur histoire allait mal se terminer. Chaque fois qu’elle se réfugiait chez nous, son compagnon lui promettait qu’il allait changer et qu’ils allaient se marier», déclare ce père qui ne veut qu’une chose : que la lumière soit faite sur les circonstances dans lesquelles sa fille a perdu la vie.