Les semaines passent et se ressemblent. Jason Choolaye, un bébé de deux ans dont les parents habitent Rose-Hill est mort carbonisé vendredi dernier quand la maison familiale a pris feu.
À hier après-midi, les enquêteurs engagés dans cette affaire privilégiaient la thèse accidentelle du fait qu’aucun indice attestant un ‘foul play’ a été retrouvé dans les débris de la maison en tôle et en bois.
Vendredi dernier, la rue Tranquille à Rose-Hill est sous le choc. Une grande maison en tôle et en bois, louée à quatre familles pour des sommes allant de Rs 500 à Rs 700, prend feu. Le petit Jason Choolaye dont les parents louent deux pièces de la maison meurt carbonisé.
Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, il était trop tard. Les familles Castel, Pharmasse, Labourcherie et Choolaye déplorent la perte de leurs deux pièces qui servent de maison. Mais la douleur est encore plus grande chez les Choolaye car un des leurs a péri dans l’incendie.
Antoine Choolaye est déboussolé. Ce père de famille - il avait quatre fils dont le petit Jason - raconte qu’il était sur son lieu de travail quand le feu a éclaté chez lui. Sa concubine, Sheila Rengasamy, se trouvait, elle, au dispensaire pour des problèmes de santé. Antoine soutient que Jason avait été confié à Kevin Rengasamy, 15 ans, le frère cadet de sa concubine. Interrogé, le jeune homme dit qu’il n’était pas à la maison quand le feu a éclaté.
Ayant eu vent de l’incendie et des dégâts, le Premier ministre, Paul Bérenger, ainsi que le député Deven Nagalingum se sont rendus sur les lieux. Stanley/Rose-Hil est la circonscription de Paul Bérenger alors que Deven Nagalingum a déjà été maire de Beau-Bassin/Rose-Hill. Après avoir présenté ses sympathies aux familles des victimes de l’incendie le PM leur a promis son aide.
Après le décès dans un incendie du petit Bill Clinton à Bambous, il y a trois semaines de cela, voilà une autre histoire de bébé décédé dans les mêmes circonstances. L’histoire est presque identique. L’enfant avait été laissé sous la surveillance d’un proche en l’absence des parents.
L’année dernière, deux frères en bas âge, Julio et Julien, avaient, eux aussi, trouvé la mort à Roche-Bois quand la maison de leurs parents avait pris feu. Des bougies avaient été mises en cause.
En 2002 à Cap Malheureux, les deux sœurs Cadervalloo étaient mortes carbonisées dans un incendie. Leur père était décédé une semaine après. Dans ce cas également, des bougies restées allumées avaient été mises en cause. Dans les trois cas, les enfants habitaient des maisons en tôle et en bois.