Jean Emmanuelle Salon était un passionné
de pêche.
Les campagnes de sensibilisation n’y font rien ; la série noire continue. Cette semaine, trois personnes sont mortes dans des accidents de la route, dont un bébé de huit mois. Témoignages des proches.
Un sexagénaire fauché en revenant d’une session de prière
«Il priait beaucoup et se rendait deux fois par semaine à des assemblées de prières à Ambrose.» Jean Emmanuelle Salon, âgé de 66 ans, était un homme pieux. C’est en revenant d’une assemblée de prière le dimanche 20 janvier dernier, à la rue Ambrose, Rose-Hill, qu’il a été victime d’un accident de la route, aux alentours de 20h40.
Selon la police, le drame s’est produit alors que Jean Emmanuelle Salon, un habitant de Plaisance, Rose-Hill, traversait la rue. Il a été renversé par une fourgonnette qui se dirigeait vers la route Hugnin. Mandé sur les lieux, le personnel du SAMU n’a pu que constater son décès.
Depuis ce terrible drame, les proches de la victime sont plongés dans une profonde tristesse. Enorve Salon, le frère du défunt, ne peut contenir son émotion. Il revient péniblement sur ce jour fatidique : «Ce jour-là, il s’était rendu à une assemblée de prière qui avait pris fin à 20h30. C’est en route pour la maison que le malheur s’est abattu sur lui. Il ne méritait pas de mourir ainsi. Il avait un grand cœur et donnait toujours de bons conseils à ceux qui le côtoyaient.» Et d’ajouter que la veille, «Jean Emmanuelle est venu chez moi. C’était la dernière fois que je le voyais vivant».
Soutenu par son épouse et sa fille, Enorve Salon se remémore les bons souvenirs de son défunt frère, l’aîné d’une fratrie de huit enfants. «Jean Emmanuelle a beaucoup voyagé pour le travail. Puis, il a travaillé comme agent de sécurité. Il n’aimait pas rester à ne rien faire. Même étant retraité, il partait souvent à la pêche, sa plus grande passion», confie-t-il.
Jean Emmanuelle Salon laisse derrière lui des frères et sœurs écrasés par sa disparition subite et brutale.
Il meurt après sept jours dans le coma
Il croquait la vie à pleines dents et avait des projets plein la tête. Mais, Nawaz Kautally, âgé de 25 ans, s’est malheureusement retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Cet habitant de New-Grove a été victime d’un grave accident de la route le 17 janvier dernier, à Mare-d’Albert. Ce jour-là, le jeune homme s’était rendu à un cours de mécanique à Bel-Air. C’est en rentrant chez lui, à bord de sa mobylette, qu’il a été percuté par une voiture. Transporté d’urgence à l’hôpital Jawaharlall Nehru, à Rose-Belle, il a été admis aux soins intensifs. Il était blessé à la tête, au bassin et sur d’autres parties du corps. Après sept jours dans le coma, Nawaz Kautally est décédé sur son lit d’hôpital.
Le chauffeur de la voiture impliquée dans l’accident a, pour sa part, été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. La police a ouvert une enquête. Nawaz Kautally, qui aurait eu 26 ans la semaine prochaine, s’en est allé, laissant derrière lui tous ses rêves et ses projets d’avenir.
Itiyah Jummun, huit mois : un petit ange s’en est allé
Elle était une vraie petite princesse aux yeux de ses parents. Itiyah Jummun faisait le bonheur de son père Ikram Jummun, 21 ans, et de sa mère Shahiba Ramajun, 19 ans, depuis sa naissance, il y a huit mois. Mais le vendredi 25 janvier, un accident a chamboulé la paisible vie de cette famille de Camp-Chaperon, Pailles.
Ce jour-là, aux alentours de 23h50, la mobylette sur laquelle se trouvaient Ikram, sa compagne et la petite fille a percuté un parapet. Les trois occupants ont été projetés au sol. Bilan de l’accident : les parents s’en sont sortis avec des blessures mineures, mais Itiyah, elle, a eu moins de chance. Après l’accident, elle a été transportée à l’hôpital, où les médecins n’ont pu que constater son décès.
Une tante du couple revient sur ce triste 25 janvier : «Ils ont rendu visite à un proche qui habite dans le même quartier. Mais on ne sait pas comment l’accident s’est produit.» Selon elle, «Ikram et sa femme étaient très fiers de leur fille. Leur vie avait changé pour le mieux depuis que l’enfant est née. Mais leur bonheur n’a, hélas, été que de très courte durée».
Le couple avait contracté le nikkah (mariage religieux musulman) il y a neuf mois, indique notre interlocutrice. «Ils se sont fréquentés pendant quelque temps avant de se marier. Ils se sont connus dans la localité. C’est le personnel médical qui leur a appris le décès d’Itiyah. C’est dur pour eux», confie-t-elle, les larmes aux yeux.
Une chose est sûre, leur vie ne sera plus jamais la même sans leur petite princesse, leur «poupée adorée», partie trop tôt, beaucoup trop tôt.