Gladys Chellen
Admise à l’hôpital Victoria, à Candos, pour un mal de tête persistant et des vomissements, Gladys Chellen (photo), 54 ans, s’est retrouvée avec une vilaine infection au bras. Celle-ci aurait été provoquée par une «mauvaise injection» veineuse.
Marcel Chellen raconte que le calvaire de sa femme a commencé le 18 octobre 2012. «Gladys a été admise en salle 4. On l’a d’abord mise sous antibiotiques sous forme de comprimés. Puis, le personnel a procédé à des injections d’antibiotiques par voie veineuse. Mais l’infirmière qui a effectué cette opération n’a pas fait l’injection comme il le fallait. Elle a placé la seringue en dehors de la veine. La seringue a alors été contaminée, ce qui a par la suite causée une vilaine infection au bras de mon épouse», explique l’homme, très remonté.
Le 31 octobre, soit 13 jours après son admission, sa femme a été autorisée à regagner son domicile, ce, malgré son infection au bras. «Le médecin lui a recommandé d’aller faire des pansements tous les deux jours au dispensaire de notre localité. Chose qu’elle a faite. L’infirmier posté là-bas a été surpris de constater la gravité de cette infection et nous a conseillé d’aller à l’hôpital pour un traitement urgent. Mais à l’hôpital, le médecin nous a dit qu’il fallait tout simplement continuer de faire les pansements au dispensaire. Finalement, nous nous sommes tournés vers une clinique privée le 10 novembre», avance Marcel Chellen.
Là-bas, son épouse a été examinée par un médecin dont le diagnostic a été des plus choquants. «Il nous a appris que ma femme avait un abcès au bras ainsi qu’une grave infection de la peau et qu’il fallait l’opérer tout de suite. Puis, elle a dû se rendre à sept rendez-vous pour le suivi. Tout cela nous a coûté environ Rs 29 000.»
Dans le sillage de cette affaire, Marcel Chellen affirme avoir porté plainte à la direction de l’hôpital Victoria, le 7 décembre. À ce jour, dit-il, aucune action n’a été prise quant à cette «négligence médicale», mais Marcel et sa femme ne comptent pas s’arrêter là. «Gladys a été victime d’une négligence médicale. Heureusement qu’elle ne souffre pas du diabète, sinon son état se serait davantage aggravé.»
Contacté, le directeur de l’hôpital Candos nous a déclaré n’avoir reçu aucune plainte de la part de la patiente : «Je n’ai reçu aucune plainte concernant cette affaire. Mais j’ai vérifié son dossier. Elle est arrivée à l’hôpital avec des maux de tête et des vomissements. Son cas était assez grave et elle a été vue par quatre spécialistes. Je ne pense pas que sa blessure soit due à une mauvaise injection. Ce n’est que le 25 octobre que le personnel soignant a découvert sa blessure au bras. Elle a été soignée pour cela avec des antibiotiques, puis elle a eu d’autres rendez-vous. Mais je demande à la dame de venir me voir personnellement si elle le souhaite et de me faire parvenir une copie de sa plainte.»