• «Sega Tipik Sa» : un documentaire pour découvrir et célébrer dix ans de reconnaissance
  • Un sexagénaire succombe à ses blessures après une agression - Yash, le fils d’Anand Lutchmon : «Mo papa inn trouv lamor dan rann enn servis»
  • Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure
  • Shameem Dewanuth décède quelques heures après un accident de la route - Sa sœur Shaheen : «Nous devons chérir nos êtres chers tant que nous en avons l’occasion…»
  • Future Hope : une promesse, une mission
  • Wazil Meerkhan et Dylan Carman plaident coupable dans le cadre de la mort de la WPC Raghoo - Pooja, la sœur de la victime : «Notre famille n’a toujours pas pu remonter la pente…»
  • Movember : au cœur des hommes, les hommes à cœur
  • Contrat d’exclusivité du Champ-de-Mars : le MTC se remet en selle
  • «Moana 2» : l’aventure magique sous les tropiques reprend
  • Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»

Démolition du Grand Bay Store : les commerçants reprennent espoir

grandbaie.jpg

Les travaux pour raser le GBS ont commencé vendredi et dureront un mois. La route principale sera rouverte d’ici la fin de cette semaine après la démolition de la façade du batîment

C’est un ouf de soulagement qu’ont poussé la plupart des commerçants opérant à proximité du Grand Bay Store (GBS) vendredi dernier. Les travaux pour la démolition du bâtiment ont débuté vendredi dernier et se poursuivront pendant un mois. Toutefois, la route principale sera rouverte d’ici vendredi prochain après l’achèvement de la première phase des travaux de démolition.

«C’est vraiment très encourageant pour nous, les commerçants, ainsi que pour le public en général», soutient Noorani Peermamode, vice-président de l’Association des Commerçants de Grand-Baie. Les membres de cette association avaient organisé une manifestation lundi dernier pour demander la réouverture au plus vite de la route.

« Depuis l’explosion, le commerce est à plat. Nous avons un manque à gagner de 70 à 90%. Avec la démolition du GBS et la réouverture prochaine de la route, tout va retourner à la normale», poursuit Noorani Peermamode.

Le président de l’Association des Commerçants de Grand-Baie, Bernard de Senneville, parle, pour sa part, de «regain d’espoir». «Nous sommes satisfaits que les travaux aient commencé au jour dit mais nous souhaitons qu’ils se terminent dans les délais prévus, soit un mois», ajoute-t-il.

Les travaux de démolition du GBS, entrepris par la firme Super Construction, ont débuté à 7h vendredi dernier. Le 25 juillet dernier, l’explosion de ce bâtiment avait causé la mort de deux fiancés : Emmy Ng Yeung, 24 ans, et Jean-François Li Yu Tin, 26 ans.

Éviter tout incident

«Les ouvriers s’attellent à détacher la première partie du bâtiment qui pourra ensuite être démolie; la route principale pourra alors être rouverte», explique Billy Wong, directeur de Super Construction.

John Lam, ‘Technical Agent’ de la firme de construction, parle de démolition en trois phases : «Nous allons démolir l’avant-plan, ensuite le milieu et pour finir, l’arrière du bâtiment. Toutes les précautions sont prises pour éviter tout incident lors de la démolition du GBS».

Du côté de la police aussi, c’est le soulagement. Une partie du problème de circulation sera réglée avec la réouverture de la route principale. «Il est essentiel de démolir l’avant-plan du bâtiment avant de rouvrir la route autrement les vibrations causées par des poids lourds auraient ‘pull down’ le bâtiment», explique l’ACP Ramen, responsable de la région Nord.

Selon ce dernier, les travaux de démolition du GBS ainsi que la réouverture de la route n’ont pu commencer avant afin de permettre aux locataires d’enlever leurs biens des ruines. «Nous avons aussi été retardés par deux semaines d’injonction», soutient-il. L’ACP Ramen avance, par ailleurs, que la route La Salette, se trouvant sur le côté droit du GBS, ne sera pas, quant à elle, rouverte avant la fin complète des travaux.

Les commerçants opérant dans cette partie de Grand-Baie ne voient toujours pas la lumière au bout du tunnel. «Moi, je vais devoir attendre un mois pour pouvoir opérer normalement. J’ai perdu jusqu’à 97% de mes clients et j’ai même dû licencier temporairement trois de mes six employés», déclare Sunil Bhowany, propriétaire du restaurant la Vieille Rouge.

D’autres commerçants craignent d’être envahis par la poussière. «Il faut que les pompiers soient là au cours de la démolition. Imaginez le volume de poussière que cela va engendrer», dit Jacques Henri Goupille, propriétaire de Jacques Henri Boutique. Mais selon les autorités, l’eau risque de causer encore plus de dégâts au GBS, ce qui peut se révéler très dangereux.

Il est clair que les commerçants et les habitants de la région devront s’accommoder aux petits désagréments causés par la démolition des ruines du GBS car c’est la condition pour que le «cœur de Grand-Baie» recommence à battre normalement.

Entre-temps, l’enquête policière se poursuit. Les enquêteurs tentent de déterminer si la cause de l’explosion est bien due au gaz, comme l’affirme le FBI, ou à des explosifs, comme le soutient le ‘Forensic Scientifical Laboratory’ (FSL), dans leurs rapports respectifs. De source policière nous avons appris que le gouvernement n’a pas envoyé d’échantillons en Afrique du Sud pour trancher sur ces deux thèses. Nous n’avons pu savoir si cela se fera.

---------------------------------

Des activités pour redynamiser la région

«‘A nu al Grand-Baie’ devrait être notre idée principale»,dit Noorani Peermamode, de l’Association des Commerçants de Grand-Baie. En effet, plusieurs activités sont en projet pour re-dynamiser la capitale du tourisme mauricien. «D’ici la semaine prochaine, nous comptons mettre sur pied un comité pour voir ce qu’on peut planifier. Tout est possible, je pense»,nous confie Bernard de Senneville, président de l’Association. Effectivement, il semble que le village de Grand-Baie soit bien décidé à revivre : «Nous comptons organiser une grande journée de régates, des foires commerciales, des compétitions de pétanque, toutes sortes de divertissements avec, par exemple, la participation d’artistes rodriguais, ou même une journée sur la cuisine rodriguaise. On peut même organiser des journées où tous les commerçants de Grand-Baie verraient leurs prix à la baisse!» nous dit-il.

Par Michaëlla Coosnapen et Stéphane Chinnapen

Archive: