Vythilingum et Veena vivaient séparés
«Nous sommes tristes et écœurés par ce qui s’est produit. Ce type d’agression doit être sévèrement puni, peste Nareskumar, l’oncle de Veena Ramachundren. Celle-ci a été agressée à coups de cutter par son époux et a été admise à l’‘Intensive Care Unit’ de l’hôpital Jeetoo. Quant à l’époux, Vythilingum Ramachundren, il était, à vendredi dernier, en fuite.
Depuis que Veena a quitté le toit conjugal à Cap-Malheureux, il y a quelques mois, elle habite chez sa mère à Plaine-Verte en compagnie de son fils Davylen, trois ans.De temps à autre, son mari passe la voir pour lui demander de revenir vivre avec lui.
Selon les proches de la victime, Veena ne voulait pas se remettre avec son mari. « Li ti pé faire li dominer. Ene jour li ti mem al suive Veena dans Caudan pou batte li», soutient l’oncle de la victime. Mais, toujours selon les proches de la femme, Vythilingum était furieux que Veena refuse de revenir sous le toit conjugal.
Mardi dernier, au dire de l’oncle de la victime, Vythilingum aurait attendu qu’il n’y ait personne en compagnie de Veena, pour commettre l’agression. Devant le refus de sa femme de regagner le toit conjugal, il lui a tailladé le visage avec un cutter en lui disant: «Si to pa pu vine pou moi, to pa pu vine pu personne». L’entaille part de la paupière gauche, descend le long de la joue droite pour aller jusqu’au cou.
Apres son forfait, Vythilingum a pris son fils de trois ans avec lui et s’est enfui. Les proches de la victime nous disent que tout allait bien entre Veena et Vythilingum jusqu’au jour où ce dernier a perdu sa mère. Interrogés sur les raisons de ce changement de comportement, les proches ont été dans l’impossibilité de nous répondre.
Séquestration alléguée
Jeudi dernier, les parents de Veena se pressaient sous la varangue de l’Intensive Care Unit de l’hôpital Jeetoo. L’expression qu’on lisait sur leurs visages en disait long sur l’état de santé de celle qui a dû subir la violence de son mari.
Selon la belle-sœur de la victime, Veena subissait souvent des sévices : «Un jour, Vythilingum avait supplié Veena de l’accompagner à un mariage, mais après la cérémonie, il devait la séquestrer pendant des heures dans sa maison à Cap-Malheureux ».
Les proches de Veena sont déterminés à tout faire pour que cette dernière obtienne son divorce. «Ek dimoun coum ca pa capave vivre ca», soutient le cousin de la victime.
Vendredi dernier, les proches de la victime ont, avec le soutien de la police, eu la garde de l’enfant que le père avait laissé chez lui après avoir commis son forfait.
Par Didier Jeewooth