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La veuve courage emportée par un cancer

Elle laisse un grand vide dans le coeur de ses quatre enfants très affectés par sa soudaine disparition. Rita Devi, 45 ans, veuve d’Anand Kumar Ramdhony, est décédée, le dimanche 20 janvier, d’un cancer aux poumons, peu de temps après son admission à l’hôpital du Nord. Cela faisait quatre mois qu’elle luttait de toutes ses forces contre sa maladie. Elle avait rendez-vous à l’hôpital de Can

dos le 29 janvier pour une première séance de chimiothérapie, mais le mal qui la rongeait l’a emportée plus vite que prévu.

Si les quatre enfants et les proches de Rita Devi Ramdhony sont complètement abattus par sa disparition, ils comptent cependant poursuivre le combat judiciaire dans lequel celle-ci s’était lancée corps et âme depuis plusieurs mois. Ce, afin de connaître la vérité sur la mort d’Anand Kumar Ramdhonyen cellule policière en juillet 2011. Il avait été arrêté pour le vol d’une montre, supposément dans le bungalow du Premier ministre à Roches-Noires.

Après sa mort, les autorités avaient conclu à un suicide par pendaison, conclusion confirmée début 2013 suite à l’enquête judiciaire instituée par le Directeur des poursuites publiques sur cette affaire. Toutefois, Rita Devi Ramdhony et sa famille n’ont jamais accepté cette thèse et voulaient coûte que coûte connaître les circonstances de la mort d’Anand Kumar Ramdhony en cellule policière. Ils ont même entré une action en cour pour réclamer des dommages de Rs 45 millions à l’État.

Et pour la famille Ramdhony, cette affaire a grandement contribué à la détérioration de la santé de Rita Devi. Selon son frère Sanjay Gopaul, le décès tragique d’Anand Kumar avait beaucoup affecté sa soeur : «Elle n’était plus la même. Elle avait perdu goût à la vie. Elle était venue vivre sous mon toit avec ses enfants. Elle est décédée quelques jours seulement après la décision de la cour qui a conclu au suicide de mon beau-frère. Elle a très mal vécu cette situation. J’espère que justice sera rendue à Anand Kumar, en l’honneur de ma sœur. Leurs enfants doivent avoir une compensation. Ils vivent un véritable drame. Le gouvernement doit prendre part dans leur terrible malheur.»

Des enfants orphelins tellement accablés de douleur qu’ils n’arrivent même pas à s’exprimer. Pourtant, la vie et le combat continuent pour Priyanka, 17 ans, en Form V, Kevin, 22 ans, aide-maçon, Vicky, 23 ans, serveur sur un bateau de croisière – il n’a d’ailleurs pu assister aux funérailles de sa mère –, et Veeneeta, 24 ans, l’aînée, maman d’une petite fille de cinq mois. Ils espèrent que justice sera faite à leur père, afin que la bataille de leur mère n’ait pas été vaine.

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