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Chady fait chauffer la marmite politique

Toutes les stratégies politiques et tout le calendrier électoral du gouvernement comme de l’Opposition ont été chamboulés avec la démission de Siddick Chady. L’échiquier politique est en effervescence depuis mercredi dernier.

L’option d’une élection partielle dans la circonscription No 3 (Port-Louis Est/Port-Louis Maritime) n’est pas très enthousiasmante dans un camp comme dans l’autre. Mais, on s’agite quand même. Paul Bérenger s’est dit toutefois prêt pour une partielle : «S’il y avait une partielle, cela ne me tracasserait pas du tout. » Mais avoue ne pas être « en faveur d’une partielle dans la dernière année de notre mandat »

Pourquoi ? « La présentation du Budget posera problème. Soit nous le présentons avant, soit il va falloir apporter des amendements à la rentrée parlementaire afin de nous donner le temps de présenter le Budget sans avoir à organiser une partielle. Mais, rien ne presse », répond le PM.

Pour le chef du gouvernement, «le calendrier religieux à Maurice est important. Il n’est pas possible d’organiser une partielle avant ce calendrier ou au début de l’année prochaine.» Passé le début de l’année, l’échéance des législatives étant alors trop rapprochée, l’option de la partielle tombe d’elle-même, a dit le leader du MMM.

Idem pour Pravind Jugnauth qui a déclaré, hier au cours d’une conférence toujours, que «nous pouvons affronter une partielle au No 3, ou ailleurs », mais qu’à quelques mois des élections générales, «je me pose la question de la nécessité d’organiser une partielle.»

Navin Ramgoolam ne veut pas d’une «campagne permanente pour le pays» si une partielle était suivie de législatives. «Paul Bérenger ferait un acte patriotique s’il organisait des élections générales dans les plus brefs délais au lieu d’une partielle», a-t-il dit, vendredi dernier, avant de préciser que le PTr «est prêt à affronter l’électorat du No 3» si besoin est.

Les trois leaders politiques ont profité pour apporter un démenti formel aux prétendues tractations entre leurs formations politiques respectives. Navin Ramgoolam a dit ne vouloir «ni du MMM, ni du MSM», alors que Pravind Jugnauth a soutenu que le «MSM n’a jamais été demandeur d’une alliance avec les rouges» et Paul Bérenger a, lui, donné l’assurance que «l’alliance MSM/MMM ira au bout de son mandat et affrontera les prochaines législatives ensemble comme une équipe en béton».

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