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L’après-Athènes

Si on est toujours en pleine euphorie après les résultats obtenus lors des Jeux Olympiques d’Athènes et si les récompenses pleuvent en ce moment pour les plus fortunés parmi nos neuf représentants, on ne peut s’empêcher de penser déjà à l’après- JO. Stéphan Buckland et ses amis donnent déjà rendez-vous pour l’édition 2008 et c’est tant mieux puisqu’une manifestation de cette envergure ne se prépare pas en quelques mois.

Justement, on aurait aimé savoir ce que nous réservent les autorités en matière de plan de travail qui permettra aux athlètes susceptibles de faire le voyage dans quatre ans de se préparer dans les meilleures conditions qui soient.

Buckland et consorts ont amplement raison quand ils manifestent leur inquiétude devant le laxisme des autorités. Notre champion hors pair du demi-tour de piste n’a-t-il pas connu les pires tracasseries quand il avait pris la décision de ne pas se rendre à Dakar pour poursuivre sa préparation alors qu’il s’attendait à ce qu’on fasse montre de compréhension à son égard. Il était le mieux placé pour savoir ce qu’il faisait et dans quelles conditions il allait s’entraîner à la maison. Il avait la tête, somme toute, bien sur les épaules. Cependant, son premier coup dur allait être la réduction de ses allocations en tant qu’athlète de niveau mondial – coup dur que n’a pas connu son camarade Eric Milazar, qui, lui, s’était dirigé tranquillement vers le Centre d’entraînement de Dakar. Stéphan Buckland tombait de manière inexplicable dans une catégorie inférieure mais il poursuivit malgré tout son travail avec lucidité. Les résultats ne se sont pas fait attendre avec une victoire historique dans la Golden League à Rome et une première place prestigieuse au classement de l’IAAF sur 200 mètres. Avec son parcours à Athènes, il intègre à nouveau ce petit cercle de sportifs de très haut niveau en compagnie de Milazar, Casquette et Chimier. Ouf! Il était temps, comme dirait l’autre. Car que se serait-il passé si Stéphan ,eu égard à tous ses ennuis, avait mis un terme à sa glorieuse carrière ? On n’ose pas l’imaginer.

Venons-en maintenant à Jonathan Chimier. Ce jeune athlète n’a pas manqué de séduire depuis qu’il maîtrise avec beaucoup de bonheur sa discipline de prédilection. Cependant, ses performances sur le sautoir ne recevaient pas la considération nécessaire, passant toujours au second plan par rapport aux rudes batailles que livraient Buckland et Milazar sur les différentes pistes synthétiques d’Europe et d’ailleurs. Il a su toutefois attendre son heure ; il a frappé fort à Athènes, donnant ainsi un bel aperçu de ses qualités. Aujourd’hui, Jonathan Chimier figure parmi nos plus sûrs espoirs pour une éventuelle médaille olympique et mérite tout le respect voulu. Mais comment ne pas s’interroger sur les rumeurs selon lesquelles il songe à courir sous d’autres couleurs très prochainement, passant du quadricolore au rouge et blanc entourant la feuille d’érable du drapeau canadien. Si ça bouillonne vraiment dans sa tête, eh bien, il faudra bien que les dirigeants et autres responsables sportifs arrivent à cerner le pourquoi de cette décision. Il leur faudra décider de la marche à suivre pour que Jonathan Chimier puisse y réfléchir à deux fois avant d’arrêter sa décision concernant son avenir sportif et son appartenance à une quelconque patrie d’adoption.

Ainsi, l’après-Athènes ne s’annonce pas si tranquille que ça encore que le Premier ministre, Paul Bérenger, n’ait pas caché ses inquiétudes lors de son intervention de vendredi dernier à l’occasion de la remise des chèques à nos champions. Il demande ainsi au ministère de la Jeunesse et des Sports et au ‘Trust Fund for excellence in sports’ de se pencher d’ores et déjà sur l’après-carrière de nos sportifs de haut niveau.

On aurait dû y penser depuis belle lurette, diront ces nombreux compatriotes qui ont tout simplement disparu dans la nature après s’être tant donnés durant leur carrière.

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