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«Nous étions préparés à l’affrontement»

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Si le gouvernement n’avait pas apporté d’importants amendements à la Mauritius Revenue Authority (MRA), les syndicalistes allaient continuer leur mouvement de grève jusqu’à l’inévitable affrontement. C’est ce que déclare Rashid Imrith, vice-président de la Fédération du Service Civil (FSSC).

Q : Après un forcing des syndicalistes, le gouvernement a finalement fait des concessions pour satisfaire les fonctionnaires concernés par la MRA. êtes-vous satisfait ?

R : Le combat que nous avons mené, mes camarades et moi, a été juste et le gouvernement a finalement compris que nous avions raison. On n’est pas satisfaits totalement, car il est malheureux que 5% des employés du Top Management des cinq départements devront passer par le critère de sélection. Toutefois, les 95% des fonctionnaires concernés peuvent être rassurés, nous les avons sauvés. L’issue des négociations autour de la MRA est une grande victoire pour les mouvements syndicaux du pays.

- Les 5% du Top Management, qui représentent une centaine d’employés, peuvent aujourd’hui estimer que leurs syndicats les ont laissés tomber.

R : Dans une guerre, il y a une ‘win win situation’. Même s’ils n’ont pas été actifs dans notre mouvement de grève de par les menaces qui pesaient sur eux, nous avons milité pour les cadres du Top Management aussi. Ces derniers auront ainsi la priorité sur des membres du public pour remplir les postes au Top Management au sein de la MRA, alors qu’avant les négociations cette clause n’existait pas.

Q : Dans ce bras de fer avec le gouvernement, les fonctionnaires étaient-ils prêts à aller jusqu’à l’affrontement ?

R : Nous étions déterminés à aller jusqu’au bout de notre logique : une grève générale. Nous avons suspendu notre mot d’ordre de grève pour nous mettre à la table des négociations. S’il n’y avait eu aucune amélioration entre le gouvernement et les syndicalistes, nous aurions été en grève dès lundi matin. Nous étions préparés à l’affrontement, car notre combat est juste. Mais, nous savions que nous étions dans une position de force et que le gouvernement allait plier face à nos revendications, dans un souci de compromis. Il y a eu un manque de dialogue de la part du gouvernement.

Q : Les syndicalistes disaient que la MRA, dans sa version initiale, était une loi « bâclée.» Pourquoi ?

R : Les informations que nous avons est que la première version de la MRA, que nous considérions comme une loi « bâclée », comportait plusieurs anomalies. Je ne pense pas que le Parquet allait faire autant d’erreurs au niveau de la technicité de cette loi.

Q : La perception veut que les fonctionnaires soient réfractaires à tout changement. Est-ce le cas ?

R : La FSSC est un corps syndical qui bouge avec son temps. Mais, tout changement de politique demande la participation des syndicalistes, sinon la contestation est inévitable. Nous ne sommes pas des conservateurs, comme certains le pensent, et nous travaillons bénévolement sans recevoir de check-off.

Q : Il y a une poignée de fonctionnaires qui ont des signes extérieurs de richesse qu’ils ne peuvent expliquer par leurs seuls salaires. Est-ce pour cela qu’ils craignent la MRA ?

R : Aucun fonctionnaire concerné par la MRA n’a de crainte pour déclarer ses avoirs. Durant cet exercice, le gouvernement verra le nombre de fonctionnaires qui sont endettés. Les fonctionnaires qui se sont enrichis devront fournir des explications pour justifier une telle richesse. S’ils ne peuvent le faire, on ne va pas tolérer cette catégorie de fonctionnaires.

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