Ludwig Soucis
Ses proches veulent des réponses à leurs questions. Épileptique depuis cinq ans, Ludwig Soucis, 39 ans, est admis le jeudi 19 août dernier à l’hôpital Jeetoo suite à une nouvelle crise. Deux jours plus tard, il réussit à tromper la vigilance du personnel médical de la salle où il était admis et s’enfuit. Le même jour, son cadavre est retrouvé à quelques mètres du centre hospitalier.
Jayamani Candasamy, 40 ans, la concubine de Ludwig depuis 19 ans et aussi la mère de ses trois enfants, n’en démord pas. « Je veux des explications. Je me demande comment Ludwig est sorti de la salle sans que les infirmiers ne se soient rendu compte de son absence », se demande-t-elle.
10h00. Le samedi 21 août dernier. Howard, le fils de Ludwig, 17 ans, va cueillir des mangues vertes sur un terrain non loin de la rue St-Georges quand il aperçoit un homme allongé visage contre le sol sous la varangue d’une boutique à la rue Desroches. L’homme porte un pyjama jaune citron. « En m’approchant, j’ai vu que c’était mon père. Il saignait de la bouche. J’ai couru pour chercher de l’aide à l’hôpital mais il avait déjà rendu l’âme », raconte Howard.
L’autopsie pratiquée par le médecin légiste conclut que Ludwig est mort d’une pneumonie.
Le personnel médical en charge des patients le jour de la fuite de Ludwig avance, selon une source au ministère de la Santé, qu’il a donné l’alerte aux policiers du poste de l’hôpital Jeetoo aussitôt qu’il a remarqué l’absence du patient. Le ministère a institué une enquête pour «situer les responsabilités dans cette affaire.»