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Un “badinage” fait quatre blessés

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Violette Lafolle craint que ses agresseurs ne récidivent après avoir saccagé sa maison

Une plaisanterie mal interprétée et des coups pleuvent. Le jour de l’Assomption, le pire a failli se produire lors d’une rixe entre deux familles, les Friquin et les Lafolle, à Cité Joachim. Quatre personnes ont été blessées lors de la bagarre. Une maison a aussi été saccagée.

Samedi 14 août. Darwin Street, Cité Joachim, Curepipe. Un week-end «relaxe» comme d’habitude dans ce quartier. Gaëtan Lafolle, un ouvrier dans la construction, et un ami se rendent à la boutique du coin.

Sac en raphia en main, les deux hommes bavardent sur le chemin du retour. Il est alors 19h30.

En route, ils croisent, selon Violette, la femme de Gaëtan Lafolle, un groupe d’amis accroupis, chopines de bière à leurs côtés. Parmi eux se trouvent, selon elle, Gerslay Friquin et ses trois amis. Gaëtan s’arrête pour converser avec eux. «Dan pé kozé, mo mari ine tappe Gerslay ène calotte dan badinage. Li pa fine content sa ditout, li ran Gaëtan ène claque », raconte Violette Lafolle, l’épouse de Gaëtan, qui tient ce récit de son mari.

Course poursuite

Surpris par l’attitude de Gerslay, l’ami qui accompagnait Gaëtan interpelle Gerslay, selon Violette. L’ami de Gaëtan aurait reçu comme réponse, toujours selon Violette, une gifle qui l’aurait fait chuter. «Il a eu une blessure à la tête. Mon mari n’a pas insisté et il a emmené son ami à l’hôpital après avoir consigné une déposition au poste de police de Curepipe », poursuit-elle.

Les choses ne devaient pas en rester là.

Le lendemain, soit dimanche, l’accrochage de la veille, selon Violette, se transforme en rixe. Il est alors aux environs de 21h00. «Mes trois fils s’étaient rendus à la boutique», raconte Violette.

Constatant qu’ils tardent à rentrer, Violette demande à quelques-unes de ses proches, qu’elle avait invitées à dîner ce soir-là, de l’accompagner : «Je craignais qu’ils eussent été pris à partie par la bande à Gerslay». Toujours selon Violette, en se rendant à la boutique où ses fils devaient se rendre, elle a la désagréable surprise de croiser Gerslay : «Il était avec ses amis. Il m’a interpellée en me demandant si j’étais «ène fam tappeur.» Il s’est dirigé vers moi pour me frapper. En même temps, mes fils sont arrivés». Une bagarre s’ensuit, selon elle. Durant la violente lutte, Gaëtan, qui est venu au secours des siens, est frappé à la tête, selon Violette.

Ses proches, dit-elle, réussissent à s’enfuir pour se réfugier dans sa maison située à une rue plus loin. «Lot groupe là pa fini par-là. Zot ine suivre nu. Létan zot vine devan la porte, zot ine craze tou nu bane vitre. Blocks devan la port mo voisin, zot pran et avoyé couma dir pé avoy roche. Zot ti pé rod rante dan lakaz», déclare-t-elle.

Le groupe se calme, dit Violette, à l’approche des véhicules de la police : «La police ine pran nu ine apporte station pu consigne ène déposition avan amène Gaëtan l’hôpital pu mette deux points suture».

Gerslay nie

Gerslay dément le récit de Violette. D’après ses dires, ce sont les Lafolle qui sont venus lui chercher noise. «Ène camouade ti en-bas la boutique are mwa sa samedi-là. Line fer ène badinage avek Gaëtan. Gaëtan pa fine guet droite gauche, line tappe ène calotte. Ler guetté li tappe mwa. Mone gagne dimal. Mone ran li so calotte et li dir ki li ti pe badine are mwa», soutient-il.

Toujours selon Gerslay, le lendemain, alors qu’il se trouve sous la varangue de la boutique en face de chez lui avec des amis, «ène bane fami Lafolle ine essaie agresse mwa mais mone réussi farouche zot». Il est alors 19h30.

Vers 22h30, la bagarre reprend, selon son récit. Alors que Gerslay raccompagne sa sœur et le concubin de celle-ci pour trouver un taxi, un groupe de personnes armées de sabres leur tombe dessus et les agressent. «Mone gagne ène coup sabre lors mo figir. Mo bane fami ki ti kot mwa ine desan, laguerre ine poursuivre et après lot groupe cot mone reconnet Gaëtan ek so bane fami ine sauvé », relate-t-il. Cette blessure à la joue droite, Violette prétend que Gerslay l’a reçue en enfonçant son visage au travers d’une fenêtre aux vitres brisées : «Zamé pa ti éna zarmes are nu ».

Gerslay ne nie pas avoir saccagé la maison des Lafolle : «Dan ène coup de colère, mwa et deux trois dimounes ine alle kraz so bane vitre, mo ti mari en colère».

À jeudi dernier, aucune arrestation n’a été effectuée. Violette s’attend à ce que les présumés agresseurs remboursent les frais des réparations des dégâts causés à sa maison.

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