L’ouvrière chinoise photographiée de dos en juin dernier de peur d’être retrouvée par les services de l’immigration
Elle réclame justice. Accusée, dit-elle, de quelque chose qu’elle n’aurait jamais commis, Li Xuenqin, une ouvrière chinoise, a entamé des poursuites contre son employeur, Floreal Knitwear, qui a annulé ses ‘work & resident permits’ en janvier dernier pour la rapatrier en Chine. L’affaire sera prise sur le fond en Cour industrielle le 23 septembre prochain.
La plaignante, qui devait quitter le pays le 21 janvier dernier, est actuellement recherchée par les services de l’immigration, car elle est en situation irrégulière depuis que son employeur a décidé de la renvoyer en Chine.
La direction de Floreal avait pris cette décision après avoir fait comparaître Li Xuenqin et deux de ses compatriotes devant un conseil disciplinaire pour «gross misconduct by refusing to work».
La direction de Floreal précisait, dans une lettre adressée à la Chinoise, que «you will thus be required to go back to China. Your work and residence permits are being cancelled».
Li Xuenqin récuse les accusations dont elle fait l’objet.
Dans sa plainte, Li Xuenqin explique qu’elle a été embauchée par Floreal Knitwear au mois de juin 2002 et qu’elle touchait un salaire avoisinant les Rs 10 954 par mois. Elle ajoute que le 15 janvier dernier, elle a été «illegally, unlawfully and without justification, dismissed from employment».
C’est pour cette raison, précise Li Xuenquin, qu’elle a entamé des poursuites contre son ex-employeur. Elle réclame ainsi la somme de Rs 76 678 à la direction de Floreal, dont Rs 10 954 représente le ‘wages in lieu of notice’ et la différence (Rs 63 724), le ‘severance allowance at punitive rate’.
Li Xuenqin a retenu les services de Mes Jean-Claude Bibi et N. Rama. Dans une lettre adressée à l’Assistant Commissaire de Police (ACP) Gokool, responsable du ‘Passport and Immigration Office’ (PIO) le 28 juillet dernier, Me Bibi demande à ce dernier de «review its decision to deport my client as she is entitled to remain in Mauritius pending the determination of her case» qui, dit-il, sera pris sur le fond dans un mois.
Interrogé sur cette affaire, Nicolas Maigrot, ‘Executive Director’ de Floreal Knitwear nous a fait la déclaration suivante : «On a fait les choses correctement. Cette employée a été renvoyée après avoir été entendue par un conseil disciplinaire. N’importe qui peut poursuivre Floreal. On est serein».