Le présumé agresseur au moment de la reconstitution des faits.
Elle n’a pas supporté de voir son fils abuser de sa fille qui, elle, souffre d’un handicap mental. Sous le choc et couverte de honte, elle a tenté de mettre fin à ses jours en avalant du poison. Cette mère de famille revient péniblement sur les circonstances de cette affaire.
Elle est complètement anéantie. Et ne cesse de se lamenter sur son fils qui se fait reconduire dans sa cellule par des policiers du poste de Montagne-Longue, après que ce dernier eut participé à une reconstitution des faits à son domicile, situé dans un village du Nord de l’île, le jeudi 16 janvier.
*Pravesh, 28 ans, a été arrêté le lundi 13 janvier dernier, pour avoir abusé de sa sœur Saroja*. Cette dernière, âgée de 32 ans, est atteinte d’un handicap mental depuis son enfance. C’est leur mère, Kavita*, qui les a surpris en flagrant délit d’inceste ce jour-là. Elle revient, non sans beaucoup de peine, sur ces récents événements.
«Je revenais de la plantation où je cultive des légumes. Je suis rentrée à la maison pour prendre mon repas. C’est alors que j’ai entendu du bruit. Je suis allée voir ce qui se passait et je suis tombée sur mes enfants qui commettaient l’irréparable», se souvient-elle. Affolée et en état de choc, elle se met à hurler.
Tout le voisinage est alerté par ses cris, alors que son fils la supplie de se calmer et de ne pas en faire toute une histoire. Mais le coup est trop dur à encaisser pour cette mère de six enfants, également veuve depuis quelques années.
«Je ne savais plus quoi faire. Il y avait une bouteille de pesticide dans la cuisine. J’ai bu le contenu pour mettre fin à mes jours. Mais j’ai malheureusement survécu», regrette Kavita. Elle a été admise à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses, pendant deux jours, avant de regagner son domicile.
C’est d’ailleurs pendant son séjour dans l’établissement hospitalier qu’elle a relaté l’affaire à son médecin traitant qui, à son tour, a alerté la police. Celle-ci a alors procédé à l’arrestation de Pravesh. Dans sa déclaration, le jeune homme a affirmé que ce n’était pas la première fois qu’il abusait ainsi de sa sœur.
Mais le pire est encore à venir. Une autre sœur du présumé suspect lâche, elle, comme pour le défendre : «Ce n’est pas le seul responsable. Ma sœur doit aussi avoir sa part de responsabilité dans cette affaire. Pourquoi n’a-t-elle rien dit à ma mère ? était-elle d’accord pour subir tout cela ? Aujourd’hui, c’est mon frère qui paie le prix fort.»
*Prénoms fictifs