Les six jeunes vont mettre le cap sur l’université St Antoine à Paris le 7 septembre prochain.
Ils vont étudier la médecine
Ils ambitionnent d’être les futurs médecins de demain et de se faire appeler docteur. Étudiants à l’université Louis Pasteur à Port-Louis, Sarvesh Soobron, Nicolas Calotte, Ajmal Caunhye, Alexandre D’Hotman de Villiers, Shabneez Dhunny et Subhash Seechurn, tous Mauriciens, ont été reçus aux examens d’entrée à la faculté de Médecine Saint Antoine - Paris VI. Les épreuves des examens passés à Maurice, qui leur ont nécessité un an de préparation à l’université Louis Pasteur, ont été corrigées en France par le jury de l’université de Paris.
Ils bénéficient tous d’une place à la cité universitaire de St Antoine à Paris et d’une bourse de logement pendant la totalité de leurs années d’études.
Voilà un an qu’ils se préparent à cet examen de concert avec l’université St Antoine. De dix au départ, ils sont les six les plus chanceux qui ont été reçus aux examens d’entrée. Les examens ont été faits à Maurice sous la supervision des chargés de cours venant de France. Les épreuves ont été préparées en France par l’université St Antoine.
Les cours à Maurice sont dispensés par des français de la faculté de médecine de l’université St Antoine. Les étudiants vont par la suite faire leurs travaux pratiques dans les cliniques de l’île.
Les six futurs médecins, tous de milieu relativement aisé, mettent le cap sur la France le 7 septembre prochain. Au programme :cinq années d’études pour devenir médecin.
Elle s’appelle Shabneez, elle a 19 ans et elle s’imagine déjà en blouse blanche, stéthoscope en main . Depuis très jeune, elle est motivée par les sciences et les relations humaines : « C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, me mettre au service des gens. Leur prodiguer des soins et leur redonner le sourire. »
Cette ex-étudiante du Lycée Labourdonnais à Curepipe, se prépare à sa nouvelle vie : « Je m’embarque pour à la fois une longue, belle et difficile aventure. Je vais consacrer cinq années de ma vie aux études de médecine plus cinq autres après pour une spécialisation. Au total, c’est dix ans de ma vie que je vais consacrer à ma passion.»
Son camarade de classe Nicolas, 20 ans, est aussi emballé qu’elle. Il se dit prêt à relever le défi qui s’offre à lui. Cette collaboration université Louis Pasteur et l’université de médecine Saint Antoine en France est selon Nicolas une aubaine pour tous les étudiants qui veulent se consacrer à la médecine.
Cet ex-étudiant du collège Saint-Esprit à Quatre-Bornes est déterminé: «Cette année à Maurice a été très difficile car d’un médium d’enseignement en anglais, on est passé à un programme d’études en français. Mais maintenant, je suis gonflé à bloc, prêt à affronter les cinq années d’études qui se présentent. »
«Je suis prêt à travailler d’arrache- pied»
Pourquoi avoir choisi l’université Louis Pasteur à Maurice ? «C’est généralement très dur pour un étudiant de mettre le cap sur un pays étranger, tout de suite après son HSC. L’université Louis Pasteur nous a permis de nous préparer, de nous conditionner à notre départ tout en passant le premier concours à Maurice. Maintenant je suis prêt à travailler d’arrache- pied pour mes parents, mes enseignants et pour moi-même car c’est ce que je voulais faire depuis le secondaire », nous dit pour sa part Ajmal, 19 ans.
Selon Alexandre, 20 ans, un autre étudiant qui se prépare à se rendre à Paris, il pense se spécialiser dans la chirurgie esthétique après ses cinq ans d’études à la faculté de Médecine Saint Antoine. «Les jeunes n’ont pas à avoir peur des sciences. Il suffit d’aimer cela et de travailler dur. La médecine, c’est passionnant. Je suis excité à l’idée de me retrouver en France », nous dit-il.
Le même enthousiasme chez ses deux autres amis, Subhash : «Je vais relever le défi.» et Sarvesh : «La France, c’est la chance de ma vie.»
«Les étudiants admis à Paris par l’Université Louis Pasteur sont encouragés à embrasser une carrière dans la recherche et l’enseignement et à préparer dès la deuxième année de médecine un magistère en Sciences médicales (génétique, physiologie, pharmaceutique, etc.) de façon à posséder tôt une spécialité en Sciences qui les aidera à faire leur thèse de médecine », dit pour sa part le professeur Baligadoo, directeur de l’université.