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SIDA : L’Église apprend aux jeunes à se protéger

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Des jeunes ‘alive’ et enthousiasmés par l’expérience vécue pendant une semaine

Ils sont très jeunes mais ils ne sont pas insensibles aux ravages du SIDA à Maurice et ailleurs. C’est la raison pour laquelle 62 filles et garçons, âgés de 14 à 16 ans, ont tenu à assister à la première session de ‘Youth Alive’, organisée par le diocèse de Port-Louis du 8 au 13 août dernier, sur le changement de comportement pour se protéger du SIDA.

«Je suis là pour comprendre ce que c’est que ce virus et comment on peut l’attraper. Je veux aussi savoir comment le combattre», déclare Olivier avec la fougue de ses 15 ans.

Il n’est pas le seul dans ce cas. Jérôme, Jonathan, Florina, Rachel, Sean, Chrystelle, Sarah et bien d’autres jeunes qui ont assisté à cette session de ‘Youth Alive’ disent la même chose. Ils veulent tout savoir sur le SIDA, surtout comment s’en protéger.

Ils ont peur de ce virus qui a infecté des milliers de Mauriciens. «Selon les chiffres officiels, Maurice compte 700 sidéens mais l’Organisation Mondiale de la Santé nous dit qu’il faut multiplier ce chiffre par 20, ce qui fait 14 000», affirme le Père Véder, animateur en chef de la session.

Selon le prêtre et les autres animateurs, il n’y a pas 36 solutions. La seule pour ne pas attraper le SIDA tient, selon eux, en trois règles : l’ABC -Abstinence sexuelle avant le mariage, Be faithful (fidélité) et ‘Character building’.

«Dès qu’on parle de SIDA, la première chose qui vient à l’esprit, c’est le préservatif. Mais nous, nous sommes contre le préservatif, ce n’est pas une alternative. La solution la plus efficace, c’est l’ABC. C’est le comportement sexuel qu’il faut changer», soutient Benoit, animateur.

Pour le Père Véder, ‘Youth Alive’ c’est une éducation pour la vie : «Il faut apprendre aux jeunes très tôt à avoir la volonté de faire un choix face à ce fléau. Bien sûr, il y a aussi la drogue, l’alcool qu’il faut éviter car ils contribuent à un comportement à risque; il y a aussi les seringues utilisées par les drogués qui sont des grands vecteurs du SIDA».

Nos petits jeunes entrevoient déjà, quant à eux, la difficulté de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles avant le mariage. «La fidélité et le ‘Character building’, bannir l’alcool et la drogue : nous sommes tout à fait pour, mais en ce qui concerne l’abstinence, les avis sont partagés», déclare Sean.

«Nous allons essayer de pratiquer l’abstinence car nous savons que c’est le meilleur moyen pour ne pas attraper le SIDA mais nous avons quand même l’envie d’en savoir plus sur les relations sexuelles», affirme Florina.

À un âge où les jeunes sont curieux de tout, ils sont au moins sûrs d’une chose : le SIDA ne les aura pas.

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Qu’est-ce que ‘Youth Alive’ ?

Né en Ouganda, ‘Youth Alive’ est un mouvement de jeunes engagés dans le combat contre le VIH/SIDA, selon un programme qui assure à la fois leur survie et la capacité de réaliser leur vie familiale et sociale. Ce programme s’appelle l’‘Education pour la Vie’. C’est la première session de ce genre que le diocèse organise. «L’Église chrétienne profondément touchée par cette pandémie, veut apporter sa contribution à ceux qui luttent contre ce fléau», dit un communiqué de l’évêché. Une délégation, composée du Père Véder (responsable diocésain des jeunes), de Martine Surette, Danielle Laville et Benoit Lebon, était en Afrique du Sud en avril 2004 pour suivre une formation ‘Youth Alive’.

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