Hansa aux côtés de son père, Iswarlall, et de Mala, sa mère. Depuis deux semaines, elle porte un pansement autour de son oeil droit. «Mo la tête fermal», dit-elle
«Hansa (..) is suffering from eye problem», fait état le certificat médical d’une fillette de 9 ans, Hansa Boyjonauth, admise à l’hôpital de Moka le 7 juillet dernier. Elle a quitté cet établissement hospitalier quelques jours plus tard avec un pansement autour de l’œil droit pour y retourner quelques jours plus tard pour être à nouveau admise.
Hansa est étudiante en quatrième dans une école du gouvernement . Elle allègue que c’est à la suite d’une gifle qu’elle a reçue de son enseignante, le 24 juin dernier, qu’elle a commencé à ressentir des troubles de vision. Depuis, selon son père Iswarlall, elle a commencé à souffrir de son œil droit.
Le pire se serait produit, selon Iswarlall, le matin du 6 juillet, lorsqu’elle s’est réveillée en criant «qu’elle ne voyait plus de l’œil droit». Ce fut alors l’angoisse chez les Boyjonauth. «Nous ne savions pas de quoi elle souffrait. Elle pleurait souvent, agacée de ne plus voir correctement des deux yeux», nous dit Mala, sa mère.
Selon Iswarlall, son état de santé n’a pas cessé de s’aggraver. Elle fut de nouveau hospitalisée le 20 juillet dernier.
«Mo la tête fermal», nous dit Hansa avant de fondre en larmes. Elle a l’air de beaucoup souffrir. Fatiguée, elle pose la tête sur l’épaule de son père. Intimidée, Hansa ne parle plus.
«Je ne sais pas ce qui s’est passé à l’école. Je ne désigne personne comme responsable de ce qui est arrivé à ma fille. Mais comme elle ne s’est pas blessée à la maison et qu’elle nous dit que tout a commencé après que son enseignante lui eut donné une gifle, je me pose des questions. Qu’est-ce qui s’est passé ce jour-là à l’école ? Comment une telle chose est-elle arrivée à ma fille?» s’interroge le père.
Le ministère de l’Éducation enquête
Le père de la petite fille est déterminé à ce que la lumière soit faite sur «l’accident» qui est à l’origine de l’état de tristesse de sa fille qui, d’habitude, déborde de joie de vivre.
Hansa souffre maintenant régulièrement de maux de tête. Iswarlall a adressé une lettre au ministère de l’Éducation dans laquelle il allègue que sa fille a été victime de «corporal punishment by the class teacher on the 24th june 2004»; il demande au ministère de l’Éducation que «proper action is taken to avoid children from being harmed my irresponsible teachers».
Le ministère de l’Éducation confirme qu’il est au courant de ce cas : «On a commencé une enquête pour situer le contexte dans lequel se serait produit cet accident, si accident il y a. À l’école, la maîtresse d’école et l’enseignante incriminée réfutent tous les dires des parents de la fille et affirment que la fille se serait blessée chez elle. Au ministère, nous sommes en train de mener notre enquête en considérant les deux versions. Une fois l’enquête terminée et si cela s’impose, nous prendrons les actions nécessaires. Le ministère de l’Éducation tient à préciser que la punition corporelle est interdite», nous fait part le service de presse du dit ministère. Nous n’avons pas pu avoir une réaction de la maîtresse d’école de l’institution que fréquente Hansa.