Ron Kelly et Rex Stockham, les deux enquêteurs américains du FBI avec leur collègue Marilyn Williams, ‘Assistant Legal Advisor’, hier sur les lieux du drame. Ils ont été appelés en renfort pour aider la police mauricienne à éclaircir le mystère autour de l’explosion meurtrière
À hier, les ruines et les débris de Grand Bay Store n’avaient pas encore livré leurs secrets. Arrivés à Maurice hier matin, deux agents du FBI, des experts en bombe, sont venus prêter main forte aux enquêteurs mauriciens. Une thèse selon laquelle l’explosion serait de nature criminelle est privilégiée.
Aucune piste n’est écartée. Est-ce que la thèse criminelle est privilégiée ? «Les deux experts du FBI sont à Maurice pour cela. Ils vont devoir mener leurs enquêtes et nous serons fixés par la suite. À ce stade on ne peut pas dire quand les conclusions de l’enquête seront connues. Cela peut durer un jour, une semaine, voire plus.» C’est que nous a déclaré un haut gradé de la police, hier matin, sur le site de l’explosion. Il ne nous en a pas dit plus.
Pas d’acte terroriste. C’est ce qu’estime le Premier ministre, Paul Bérenger, lors d’une conférence de presse hier : «L’explosion de Grand-Baie ne peut pas être d’origine terroriste. L’accident ne présente aucun élément que l’on retrouve d’habitude lors des attentats terroristes. C’est la piste criminelle locale qui est à privilégier si des traces d’explosifs sont retrouvées sur place.» Il a aussi déclaré que l’enquête pourrait être bouclée dans deux semaines.
Entre-temps, chaque débris continue à être minutieusement examiné. Chaque angle, chaque coin et recoin de l’ancien bâtiment de Grand Bay Store sont passés au peigne fin.
C’est à 10h50, hier matin, que les deux enquêteurs du FBI, accompagnés de l’‘Assistant Legal Advisor’, Marylin Williams, également une Américaine, sont arrivés sur les lieux du sinistre. Ils se sont joints aux ‘Scene of Crime Officers’ qui étaient déjà sur les lieux.
Après un bref coup d’œil de l’extérieur du bâtiment, les deux enquêteurs sont entrés à l’intérieur. Ils en sont sortis quarante-cinq minutes plus tard. Ils ont alors examiné des débris à proximité du bâtiment.
C’est vers 13h20, hier, que les experts américains ont quitté le lieu du drame. «Nous n’en savons pas plus actuellement», nous déclare un autre enquêteur.
Les équipes du ‘Scene of Crime Office’ (SOCO), de la CCID, de la CID de Grand-Baie dirigée par l’ASP Bissoon, de la ‘Major Crime Investigation Unit’ (MCIT) sous la supervision du SP Parsad et du CI Meeteerjoye (fraîchement promu à ce poste) travaillent de concert avec les unités présentes pour trouver l’origine de cette explosion qui a coûté la vie à Emmy Ng Yeung et à son petit ami Jean-François Lew Lee Teen le 25 juillet dernier.
Le leader de l’Opposition, Navin Ramgoolam, n’a pas manqué de commenter l’explosion de Grand-Baie lors d’une conférence de presse, hier. Il a fait part de ses inquiétudes sur le déroulement de l’enquête. «Fodé pas cassiet la vérité au Moriciens. Le gouvernement pé crée éne perception ki li pé cassiet kitchose », a-t-il dit.
Par Nadine bernard et Christophe Karghoo