Vina (T-Shirt mauve) aux côtés de ses proches dont son neveu Jessen (à gauche
Le destin est cruel envers les Grandpaul. Leur fils unique Selven, un an, est décédé dans des circonstances troublantes à l’hôpital le samedi 24 juillet dernier. Ils allèguent qu’il y a eu négligence médicale. Ils ont consigné une déposition au poste de police de Terre Rouge.
Vina, 39 ans, la mère du petit Selven, crie au scandale et veut connaître la vérité sur le décès de son fils : «Pourquoi lui a-t-on fait plusieurs injections et des entailles aux pieds sans mon avis».
Cette habitante de Morcellement Raffray, à Terre Rouge, explique que son fils souffrait de diarrhée et de vomissements lorsqu’il avait été conduit à l’hôpital. Son neveu Jessen, 21 ans, l’avait accompagné.
Vina, mère de deux filles dont une handicapée, explique que c’est une femme médecin qui a examiné son fils : «Elle m’avait dit qu’un pédiatre allait examiner mon fils et qu’entre-temps il fallait prendre la température de mon fils, lui faire une injection et mettre des compresses».
Selon Vina toujours, après avoir examiné le petit Selven, le pédiatre en question, «ene docter indien», a ordonné que du sérum lui soit administré. C’est là que le bât blesse, dit-elle : «Dan ti pé rode la veine dan so la main pu met sérum pa ti pé gagné. Mone sorti parski pa ti pé kapav get sa».
Avant de sortir, Vina explique que «line gagne boire zis deux ti goblets delo. Docter l’Inde la ti téléphone ene lot docter l’Inde ki ti dan la salle». Jessen, qui était dans les couloirs du ‘casualty’, est alors entré dans la petite salle où les médecins examinaient le petit Selven : «J’ai demandé à un des infirmiers qui était présent aux côtés des médecins ce qui se passait, il m’a dit que les médecins faisaient leur travail».
Selon les dires du jeune homme toujours, «il y avait trois médecins et deux infirmiers aux côtés de Selven». Il ajoute que «zot ti pé trape so la main et so la tête. Selven ti pé vomi».
Lorsqu’il demande des explications, dit-il, «bane infirmiers la dire mwa laisse zot fer zot travail». Il ajoute que peu de temps après l’un des médecins a commencé à faire une entaille au pied gauche du nourrisson à la hauteur de la cheville.
Puis une autre entaille, dit-il, au pied droit, ayant échoué dans leur manœuvre : «Selven hurlait de douleur. Lorsque j’ai demandé des explications aux infirmiers, l’un des médecins a demandé à ces derniers de me mettre dehors».
Jessen n’en démord pas : «Je n’arrêtais pas de demander ce qui se passait. À un certain moment, l’un de ses infirmiers m’a dit que Selven allait bien et qu’il parlait».
Le jeune homme ne se doutait pas cependant qu’une triste nouvelle allait tombe par la suite : «L’un des trois médecins nous a fait appeler et nous a dit que Selven était très malade et qu’il était décédé».
À jeudi dernier, jour où nous mettions sous presse, le ministère de la Santé ne nous avait pas encore fait parvenir sa version des faits. Nous voulions savoir pourquoi aurait-on fait des injections au petit Selven et pourquoi lui aurait-on fait des entailles aux pieds sans l’avis de sa mère. Nous voulions aussi connaître la cause du décès qui est inconnue des parents et si une autopsie avait été pratiquée sur le cadavre et ce que disait le rapport.