La ravissante Tracey tenant dans ses bras sa fille Kayleigh et, à ses côtés, son fils Kieren
Être victorieux et populaire mais aussi chuter de cheval : ce sont là les joies, les peines et les risques du métier de jockey. François Herholdt, cravache de l’écurie Gujadhur, a connu ces moments de joie, mais aussi d’angoisse. Et quand son jockey de mari est désarçonné, que ressent Tracey, la chère moitié ?
«J’étais angoissée et je voulais à tout prix savoir ce qu’il était exactement arrivé à Fransie après qu’il fut projeté à terre». Propos de Tracey, épouse du jockey François Herholdt, qui ajoute : « I was relieved when I saw him stand up and walk towards the ambulance. Still, I could not wait in the paddock as I wanted to know if he was OK. My little daughter was in tears, thinking that something terrible had happened to his dad. She told me that she wanted to be with her daddy ».
Après avoir brillamment réalisé un triplé dimanche dernier, dont le Barbé avec le cheval Hinterland, le jockey sud-africain François Herholdt a fait une chute dans l’épreuve de clôture sur Kariba Song. D’aucuns croyaient au pire pour la cravache de l’écurie Gujadhur car généralement dans ce genre de chute, on s’en sort plutôt difficilement; on peut prendre quelques coups de sabot tout en frôlant la catastrophe. Herholdt l’a échappe belle. Il n’est pas exagéré de le dire. D’ailleurs, lui-même, il l’avoue : «All happened in one meeting. After my treble, I was on a silver cloud. God told me to come down to earth».
L’angoisse de l’épouse
L’ambulance avec le jockey à son bord n’a pas pris la direction de la clinique mais celle du paddock. François Herholdt, aussitôt qu’il l’a pu, en est descendu et s’est jeté dans les bras de sa douce moitié, Tracey. L’émotion était à son comble. Le jockey champion de Maurice en 2001 et l’actuel leader au classement éclata en sanglots. «He just said ‘I am OK’ to me and he started to cry. I was worried as I thought something was wrong and he could not tell me. Thanks God, everything was all right with him», confie Tracey.
En fin de compte, le jockey à la casaque bleue électrique s’en est sorti avec un léger coup sans gravité. Il avait bien appris sa leçon à la Jockeys academy où on lui avait enseigné qu’en pareil cas, il faut tomber en boule pour éviter toute blessure. Force est de reconnaître que ce n’est guère facile surtout dans un moment de panique. Tout le mérite revient à François Herholdt. Tout est bien qui finit bien.
La sympathique et ravissante Tracey avait rencontré François, il y a douze ans de cela. Un jour, à la sortie du collège, elle accompagnait son amie, Simone Shaw. C’était la fille de l’entraîneur Patrick Shaw dont François était le jockey. Ce fut le coup de foudre. Six ans après, Tracey a dit oui à François et de cette union sont nés deux enfants : Kieren (5 ans et demi) et Kayleigh (4 ans).
Tracey adore les courses hippiques et suit avec un intérêt particulier les prouesses de son mari. Femme discrète, la Sud-Africaine n’échappe pas aux regards quand même. Cependant, elle avoue une passion : celle de s’occuper de son mari et de ses deux enfants comme il se doit. Être l’épouse d’un jockey de la trempe de François requiert beaucoup de sacrifices. «We are making a lot of sacrifice now as I know it will be worthwhile in the future», nous dit-elle.
La plupart du temps, son mari est appelé à voyager pour exercer ailleurs que chez lui. Comme c’est le cas actuellement. François Herholdt a déjà exercé ses talents à Singapore, au Zimbabwé, à Dubayy et en Arabie Saoudite. Tout ceci avec brio. «I’m trying to be at two places at the same time. My kids are at school but I have to take them out to be able to be by the side of Fransie to give him support», dit-elle.
Doublé classique : exploit rarissime
L’influence de sa famille est un facteur déterminant dans la réussite du jockey de l’écurie Gujadhur. Sans ses enfants et sa femme, il n’avait pas goûté à la moindre réussite pendant trois journées. «For three weeks my husband was without a winner and I decided to come to Mauritius to support him as he was very down without his family to support him», affirme Tracy. Doit-on aussi souligner que la femme de François était présente quand il avait remporté la Duchesse, notre première classique ? Se sentant revigoré, le jockey réalise le doublé classique avec le Barbé, un exploit rarissime. «I’m very excited to have been here for both classic wins», affirme-t-elle. N’est-ce pas elle ce facteur chance ?
«I feel much pressure when I’m in South Africa. There, I’m on my own with the two kids and Fransie also is alone here in Mauritius. When I am here we can communicate as I come to the races. But when I am not here, I have to wait for Fransie to call me to tell me what happened. It’s very hard when Fransie is away from home. I’ll prefer being at home. It’s easier for me now, but as from next year it will become difficult as my boy will be at school. The kids prefer to be in South Africa as they have friends and relatives there, but they must be by the side of their father», laisse entendre Tracey.
Des pays où elle s’est jusqu’ici rendue pour accompagner son mari, Tracey trouve qu’il n’est pas trop difficile de vivre à Maurice : «Mauritius is closely like home I like it». Tout comme à Singapore aussi. Mais elle affirme que c’est très difficile pour elle de vivre à Dubai et en Arabie Saoudite.
Parlant de la famille Gujadhur, Tracey nous dit qu’elle la tient en haute estime : «The Gujadhur family is very nice. I enjoy coming to the races and be with them». Tout comme son mari d’ailleurs : «Fransie also enjoys riding for the Gujadhur. As long as they want him, he will continue to ride for them».
Tracey confie qu’elle se sent plus nerveuse que son mari quand ce dernier monte en course, surtout quand il est en selle sur Hinterland : «I feel nervous. More nervous than he. I am glad that both races are over. I am happy for the stable to have such a good horse. It’s a privilege for Fransie to ride Hinterland». Son voeu le plus cher cette saison, c’est que Francois remporte le titre de champion. «I do hope that luck remains». Elle sera là aussi longtemps que vous serez chez nous pour supporter Fransie, Tracey !