Stephan Buckland prêt à bondir pour les JO d’Athènes
Du jamais vu ! La petite Ferrari locale a fait mouche un soir du 2 juillet 2004 au Stadio Olimpico à Rome. Stephan Buckland s’est offert la première place sur le podium de la Golden League considérée comme la plus prestigieuse compétition après les Jeux Olympiques et les Championnats du Monde. Le spécialiste mauricien du demi-tour de piste nous livre ses impressions sur son rang mondial au 200m et son objectif principal que sont les Jeux Olympiques d’Athènes 2004.
Q. Partagez avec nous vos sentiments d’être le No 1 mondial sur 200m, selon le IAAF World Ranking, avec un score de 1326 points ?
R. Ce qui m’intéresse le plus, c’est d’être parmi les huits meilleurs coureurs du 200m au classement de l’IAAF. Personnellement, je ne pense pas que ce soit une référence dans la mesure où le classement peut évoluer après chaque course courue. C’est une performance qui me fait entièrement plaisir et qui me permet de continuer sur ma lancée.
Q. Pourrait-on dire que c’est l’accession au plus haut niveau de Stephan Buckland ?
R. Cela fait trois ans que je côtoie le haut niveau. Je dois être totalement heureux de ce que j’ai pu accomplir. J’ai encore du chemin à parcourir à ce niveau car on ne finit pas de progresser.
Q. Comment expliquez-vous votre première place au 200m lors de la Golden League de Rome ?
R. J’ai beaucoup travaillé en compagnie de mon entraîneur, le Dr Hervé Stephan, en France et également avec Barnabé Jolicoeur lors de ma préparation à Maurice. C’est grâce à l’encouragement de mon entourage que j’ai pu goûter à cette réussite. Je pense que c’est un travail de longue haleine qui a finalement porté ses fruits.
Q. Pensez-vous qu’avec la présence des meilleurs spécialistes américains dans cette course du 200m à Rome, elle aurait été plus dure ?
R. C’est un peu difficile à dire car il y a des jours où ça passe ou ça casse. Même durant la course, vous sentez que les choses ne se passent pas comme prévu. Et c’est à ce moment-là que les meilleurs athlètes font la différence. Je pense que la présence des Américains m’aurait incité à réaliser une plus grosse performance encore.
Q. Croyez-vous qu’il vous était possible dans vos cordes de battre les Crawford et Patton qui restent les spécialistes du 200m ?
R. Pour l’instant, je ne peux répondre car je ne suis pas totalement en forme. J’ai encore du travail à faire pour pouvoir les mater. Et j’espère atteindre la forme maximale en arrivant aux JO d’Athènes. Mais pour moi, l’important c’est d’être parmi les huits meilleurs athlètes mondiaux au IAAF World Ranking.
Q. Vous attendiez-vous à atteindre ce niveau cette saison ?
R. Pour tout vous dire, tous les athlètes cherchent à atteindre le haut niveau. Ils font de leur mieux pour se maintenir à ce niveau. J’ai dû travailler énormément pour atteindre ce niveau. Le travail a porté ses fruits.
Q. Comment vous sentez-vous à quelques semaines des Jeux Olympiques d’Athènes 2004 en août prochain ?
R. Physiquement et psychologiquement, je me sens bien. Les choses se déroulent jusqu’à présent très bien. J’espère que cela va durer.
Q. Songez-vous à une médaille olympique cette fois ?
R. D’abord, il faut passer d’une étape à une autre. Je ne me préoccupe pas de médaille mais plutôt de la performance afin d’atteindre la finale. Et après, on verra.