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Marie-Claire : «Mo enkor pé rode la vérité lor la mort mo mari»

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Marie-Claire regardant la photo de son époux Georges sur laquelle on voit clairement des ecchymoses sur le visage

Le triste souvenir entourant le décès de son époux, Georges Joseph, hante encore l’esprit de Marie-Claire. Reconnu pour être bon nageur et bon plongeur, Georges Joseph, employé d’hôtel habitant Flic en Flac, a été retrouvé noyé dans l’un des bassins d’un autre hôtel le 24 juin 2002 à 4 heures du matin. Le médecin légiste avait attribué le décès par asphyxie due à la noyade. Les proches du défunt disent que certains faits troublants entourent toujours ce drame.

« Mo enkor pé rode la vérité lor la mort mo mari. Mo deux zenfans pé souffert. Mone perdi mo mari ine gagne deux ans ziska ler penkor coné kine arrivé. » Ces phrases reviennent comme un leitmotiv chez Marie-Claire, l’épouse du défunt : « Mo rêve li souvent. Li dire mwa to pa fer démars. Mo pane mort coume sa même »

Âgée de 41 ans, l’épouse de Georges Joseph raconte que depuis le décès de son époux, elle remue ciel et terre pour arriver à joindre les deux bouts pour subvenir aux besoins de ses deux fils, Sébastien, 16 ans, et Stéphane, 11 ans. Elle explique qu’ils sont suivis par des psychologues.

La veuve, qui était jadis femme au foyer, éprouve des difficultés à faire bouillir la marmite : «Cot gagné bisin travail pu kapav envoye mo deux zenfans lécol. »

Le jeudi 24 juin dernier, cette mère de famille l’a vécu tristement.

Deux ans de cela, à la même date, le corps sans vie de Georges Joseph fut retrouvé dans l’un des bassins d’un hôtel par un employé du même établissement aux petites heures du matin.

Alertés ce matin-là, des policiers du poste de police de Flic en Flac sont arrivés sur les lieux du drame. Peu de temps après, les éléments du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM) repêchèrent le cadavre de ce plombier de 40 ans. Il était vêtu de son pantalon de service.

Zones d’ombre

Georges Joseph était torse nu et ne portait qu’une seule chaussette. Sa chemise, sa ceinture et sa radio furent retrouvées à une dizaine de mètres du bassin.

L’épouse du défunt n’accepte pas qu’il se soit noyé, affirmant qu’il était bon nageur et bon plongeur. Selon elle, cet élément d’information fait partie des faits troublants qui entourent ce tragique événement.

Selon les dires de Marie-Claire, le blouson de son époux et le trousseau de clefs de ce dernier furent retrouvés au même endroit mais à des heures différentes. La veuve raconte que son époux ne se séparait jamais de ses clefs qu’il accrochait à un des passants de sa ceinture.

Marie-Claire explique qu’elle a consigné une déposition au poste de police de sa localité pour signaler la disparition de plusieurs effets personnels de son époux. Elle avait remarqué que le téléphone cellulaire, de même que les chaussures et le porte-monnaie de ce dernier avaient disparu.

La veuve explique que s’il n’y avait eu que ces éléments, l’hypothèse de la noyade de son époux aurait pu être réellement envisagée. D’autres faits, dit-elle, amènent à croire qu’il y a eu ‘foul play’.

«Line bizin truv kitchoz»

Marie-Claire se demande comment le corps de son défunt époux - celui-ci travaillait dans un des hôtels de la localité - a été retrouvé, mystérieusement noyé, dans l’un des bassins d’un autre hôtel. Un mur sépare les deux hôtels qui appartiennent au même groupe.

Chaque hôtel a sa propre entrée et son propre système de sécurité. Chaque établissement fonctionne indépendamment.

Marie-Claire raconte que la veille du drame, Georges Joseph avait pris son service à 16 heures pour terminer à minuit. Elle ajoute qu’il avait aussi remplacé un collègue jusqu’à 2 heures du matin.

Ce qui s’est passé après 2 heures du matin demeure flou car, selon le rapport du médecin légiste, Georges Joseph se serait noyé aux alentours de 4 heures du matin.

Une autre zone d’ombre, selon Marie-Claire : la possible défectuosité des caméras de surveillance de l’hôtel où le cadavre de Georges Joseph a été retrouvé et un problème d’éclairage du lieu où se trouve le bassin.

Marie-Claire est catégorique : « line bizin truv kitchoz ki pa bizin. Zot ine bat li et met li dan bassin » Elle explique que son époux avait des ecchymoses sur le visage et sur le corps avant que l’autopsie ne fût été pratiquée.

Le ‘Public Relation Officer’ de l’établissement hôtelier où avait été repêché le corps de Georges Joseph ne souhaitait pas faire de commentaire à ce sujet à l’époque alors que le ‘Security Manager avait pour sa part déclaré qu’il attendait les conclusions de l’enquête policière avant de faire de déclarations à la presse.

À ce jour, Marie-Claire déclare ne pas connaître ce qui est advenu de l’enquête policière. Interrogé à ce sujet, le ‘Police Press Office’ nous a déclaré que le dossier relatif à cette affaire a été envoyé au Directeur des poursuites publiques en mai dernier.

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