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SAJ et Bérenger expriment leur colère

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Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth n’ont pas été tendres hier.

Des visages tendus. À l’hôtel Hennessy à Ébène hier, le temps était à la colère, lors de la conférence de presse du Remake 2000, la première de cette année, durant laquelle sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger ont pris la parole. Ils ont commenté, avec virulence, l’affaire Nandanee Soornack – et l’arrestation de Yogida Sawminaden, activiste MSM, dans son sillage – ainsi que l’interpellation de Pravind Jugnauth suite à une déposition de Sheila Bappoo contre lui.

C’est un SAJ très remonté qui a donné le coup d’envoi de la conférence de presse. «Je suis très tracassé pour l’avenir du pays. Nous allons vers une dictature. Nous voyons que la crédibilité des institutions, la confiance placée en elles, sont en train de s’effondrer. Doucement, tout doucement, la liberté d’expression, la liberté de la presse, sont en train de plus en plus reculer», a-t-il déclaré. Dans le cadre de l’affaire Nandanee Soornack, il a qualifié de «farce» l’interpellation de Yogida Sawminaden et évoqué les «transferts punitifs de policiers».

Concernant l’interpellation de son fils et les allégations de pédophilie au MITD de celui-ci, SAJ s’est exclamé : «Trouvé ki dominer zot fer ek Pravind zis apré Noel ? On a même émis un Prohibition order to leave country contre lui, comme si c’était le dernier des criminels.»

Paul Bérenger abordera les mêmes sujets que son prédécesseur : «Nous vivons des événements délicats et surtout dangereux. Je sens la colère d’Anerood, qui est justifiée, vu tout ce qui se passe dans ce pays.» Le leader de l’opposition devrait qualifier de «révoltantes» les interpellations de Pravind Jugnauth et Yogida Sawminaden, disant que «la liberté individuelle est le bien le plus précieux après la vie».

Il critiquera aussi le ruling du juge Bushan Domah dans l’affaire Soornack en parlant de «termes ambigus» et en se demandant comment le juge a pu utiliser des termes comme «L’île Maurice, c’est un plaisir» et «Touniminuit». Il a, par ailleurs, émis le souhait que «one way or the other», l’ordre intérimaire atterrisse au Privy Council.

Paul Bérenger a également commenté avec force l’affaire MITD : «Nous sommes contre ce pseudo Fact Finding Committee. Cover-up fini fair ek pé ckontinyé fer. Depuis le début, c’était un police case.» 

Pour lui, il n’y a qu’une solution pour sortir le pays de toute cette situation : des législatives anticipées. «Le mieux serait que les élections, générales viennent le plus vite, ce serait bon pour le pays et pour le gouvernement. Je suis sûr que Ramgoolam sait comment la population est dégoûtée, y compris les travaillistes.» 

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