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Voluntary Retirement Scheme : On se fâche pour des terrains

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Serge Caëtane, Daram Gollapilli et Sokanah Pentiah sont le porte-parole des ex-employés mécontents d’Union St-Aubin qui ont opté pour le VRS. Ces derniers ne veulent pas aller construire au fin fond de Souillac

«Nous avons été bernés ». Au Nord et au Sud ce sont les mêmes récriminations. Des bénéficiaires du ‘Voluntary Retirement Scheme’ (VRS) ont l’impression d’avoir été trompés. Après les problèmes liés à la compensation, ce sont les lopins de terre de sept perches dont ils sont supposés devenir acquéreurs dans leur ‘package VRS’ qui sont la source de leur mécontentement.

« La plupart des bénéficiaires du VRS de la propriété sucrière de Mon Loisir sont très déçus. Lors du tirage au sort pour les lopins de terre, nous avons été désagréablement surpris de voir que le terrain qui a nous a été alloué est rocailleux et n’est pas le même que celui qui nous avait été proposé auparavant », déclare Geerjanan Rampertaub, ex-employé de la propriété Mon Loisir, en colère.

Calapa Mardaymootoo, autre ex-employé de la propriété sucrière soutient, pour sa part, que le terrain alloué aux bénéficiaires du VRS n’est pas un bon terrain: « C’est un terrain caverneux et rocailleux. Comment allons-nous construire des maisons là-dessus?».

Selon ces deux ex-employés de Mon Loisir, la propriété leur avait promis des lots de terrain dans les champs numérotés 111 à 115 à l’Amaury. Lors du tirage au sort, ils disent avoir appris que ce sont les champs 112 à 116 qui leur seront alloués. « Nous nous demandons pourquoi on nous a enlevé le champs 111 qui est un bon terrain pour le remplacer par le 116 qui est mauvais ? » se demande Geerjanan Rampertaub.

À cette question, Sunil Dwarka, le responsable des ressources humaines à Mon Loisir explique : «Dans un premier temps, en 2001, il était effectivement prévu que les retraités du VRS allaient recevoir des lots dans les champs 111 à 115. Nous avons enlevé le 111 car il appartient à une famille qui n’était pas partie prenante de la fusion entre Mon-Loisir et FUEL en 2002».

Selon Sunil Dwarka, la propriété s’engage à enlever les pierres quand les infrastructures pour le morcellement seront mises en place. Il affirme par ailleurs que les études en vue de déterminer la perméabilité du sol n’ont révélé la présence d’aucune caverne souterraine.

Dans un « trou »

Le problème des bénéficiaires de VRS de Mon Loisir n’est pas isolé. À Union St-Aubin, dans le Sud, le même problème se pose.

« Quand nous avions opté pour le VRS en 2001, la propriété nous avait appris, par voie de lettre, que nous allions recevoir des terrains à la route Barkly à Souillac. Or, le 9 avril dernier, nous avons reçu une autre lettre de la direction, nous informant que le tirage au sort pour les lopins de terre allait être fait bientôt. Nous avons alors su que c’est un terrain qui se trouve au fin fond de Souillac, à Terracine, qui nous a été alloué », affirme Serge Caëtane.

Ses deux anciens collègues d’Union St-Aubin Sugar Estate, Daram Gollapilli et Sokanah Pentiah, et lui se font le porte-parole des bénéficiaires du VRS de l’usine sucrière.

« Le fait que le terrain se trouve dans un trou n’est pas le seul problème. En cas de grosse pluie, le terrain collecte toute l’eau qui se déverse ensuite dans le village », soutient Sokanah Pentiah.

Selon Daram Gollapilli, avant de construire sur le terrain qui leur a été alloué, il faut mettre huit rangées de briques pour le soubassement.

Une rencontre d’explications « agitée » entre la direction d’Union St-Aubin, des officiers de la Sugar Authority et les bénéficiaires du VRS a eu lieu après la réception de la deuxième lettre par ces derniers. « Nous avons exprimé notre désaccord mais nous ne sommes arrivés à aucun consensus», déclare Serge Caëtane.

Les retraités du VRS ont alors envoyé une pétition au Premier ministre, aux ministres de l’Agriculture et du Logement et au Sugar Syndicate. « Dans la lettre, nous disons que nous ne sommes pas satisfaits du terrain alloué et que nous aimerions en bénéficier d’un autre. Mais jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune réponse », souligne Sokanah Pentiah.

Toutefois, selon Ben Felix, le responsable des relations publiques d’Union St-Aubin Sugar Estate, il n’y aura pas de changement de terrain : « Le ‘morcellement board’ a approuvé le projet de ce morcellement en prenant en compte les contraintes techniques. Cela veut dire qu’il est apte à la construction Mais si vraiment lors du tirage au sort, nous découvrons que certaines personnes ont vraiment des problèmes nous aviserons ».

Ben Felix avance également que le terrain alloué aux bénéficiaires du VRS est celui-là même qui leur avait été promis au départ et qu’il se trouve au cœur du village : « Nous avions même envoyé un plan du site et tous étaient d’accord. Pourquoi certains viennent-ils protester maintenant que nous avons investi dans les infrastrutures? »

Le responsable des relations publiques d’Union St-Aubin ajoute :« Il est faux de dire que l’eau de pluie envahit le terrain. Un jour, un tuyau d’irrigations est brisé et l’eau a inondé le terrain; certaines personnes en ont profité pour prendre des photos et les envoyer aux autorités».

La direction de l’usine compte avoir une rencontre, dans les semaines à venir, avec les représentants des retraités du VRS en présence des officiers de la Sugar Authority. « Ce sera une réunion d’explications mais nous n’allons pas changer le site ».

Les employés qui ont pris le VRS, eux, disent qu’ils sont de plus en plus nombreux à aller de désillusion en désillusion. «L’argent de certains est épuisé, l’intérêt bancaire a chuté, le coût des matériaux de construction a augmenté, les terrains sont mauvais, qu’est-ce qui va nous tomber dessus après ?» se demande Calapa Mardaymootoo.

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