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L’Employees Welfare Fund et le National Savings Fund : le bien-être des employés avant tout

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Gervais Lasplaces, le président de l’EWF, veut coûte que coûte promouvoir les avantages offerts par ce fonds à tous les employés

C’est l’histoire de deux fonds assez peu connus mais qui méritent de l’être. Surtout qu’ils ont à cœur le bien-être des employés. L’annonce budgétaire de la création d’un ‘Real Estate Investment Trust’, financé par l’‘Employees Welfare Fund’ (EWF) et bénéficiant aux employés dont les employeurs contribuent 2,5% de leurs salaires au ‘National Savings Fund’ (NSF), a suscité pas mal de questions.

Même si les conditions pour la mise en œuvre du ‘Real Estate Investment Trust’ sont encore méconnues, Pravind Jugnauth a été clair : afin de démocratiser l’accès à la terre, Rs 350 m provenant de l’ EWF seront investies dans ce trust et cette somme servira à acheter 500 arpents de terrain et 315 000 travailleurs mauriciens dont les employeurs contribuent 2,5% de leurs salaires au NSF auront droit à une unité de ce trust à valeur de Rs 1000.

Tout cela a l’air un peu compliqué et bon nombre des travailleurs, futurs bénéficiaires, n’y comprennent goutte.

Comment les employés dont les employeurs contribuent 2,5% de leurs salaires au NSF vont-ils bénéficier de ce trust alors que celui-ci sera financé par le EWF ? D’ailleurs, des syndicalistes ont élevé la voix suite à l’annonce de la création du ‘Real Estate Investment Trust’ pour dire qu’il n’est pas juste que l’on prenne l’argent contribué à l’EWF entre 1991 et 1994 pour le redistribuer à tous les employés.

Mais il faut savoir que les employés dont 2,5% de leurs salaires sont versés par l’employeur au NSF ont toujours bénéficié des avantages offerts par l’EWF. Ces deux fonds sont très intimement liés.

Les 2,5% des salaires des employés ont été contribués par l’employeur au EWF de 1991 à 1994 et de 1995 à ce jour la même contribution est versée au NSF. Donc, puiser dans l’un comme dans l’autre revient un peu au même.

L’EWF a été créé en 1991 suite à la rencontre annuelle tripartite gouvernement/secteur privé/syndicat pour discuter du quantum de la compensation salariale. « Il a été décidé que la hausse salariale de 2,5% qui aurait dû être accordée aux travailleurs sera versée dans un fonds, l’EWF, qui aurait pour mission de s’occuper du bien-être et des loisirs des travailleurs », explique Gervais Lasplaces, président de l’EWF.

Les augmentations salariales décidées les années suivantes lors des rencontres triparties annuelles sont accordées aux employés alors que la hausse salariale de 2,5% décidée en 1991 continue à être versée par les employeurs à l’EWF tous les mois.

Deuxième ‘lump sum’

En 1994, l’EWF est gelé. «Il était devenu nécessaire de créer un autre fonds avec l’argent contribué par les employeurs pour leurs employés afin que ces derniers puissent en bénéficier autrement. C’est pour cela que l’EWF a été gelé et le NSF créé pour accueillir les contributions», déclare Dharma Ranjunum, ‘Principal Social Security Officer’ au ministère de la Sécurité sociale.

Les 2,5% de salaire versés par l’employeur pour l’employé jusqu’à 1994 à l’ EWF sont à partir de 1995 versés dans le nouveau fonds, le NSF, géré par le ministère des Finances. Selon lui, tous les employeurs sans exception sont tenus de verser 2,5% du salaire de leurs employés au NSF. Seulement les ‘self employed’ qui n’ont pas de salaire fixe ne peuvent y contribuer.

« Le NSF a pour but de verser un ‘lump sum’ aux employés, comprenant leur contribution et des intérêts générés quand ils prennent leur retraite à 60 ans ou quand ils prennent leur retraite anticipée en cas de maladie ou de licenciement. Si un employé de plus de 45 ans décède, l’argent contribué est versé à ses héritiers », explique Dharma Ranjunum. À la retraite, l’employé bénéficie donc de deux ‘lump sums’, l’un de son employeur et l’autre du NSF.

D’après ce dernier « l’objectif du conseil qui gère ce fonds est de ‘maximise’ les contributions autant que possible à travers divers placements. Nous sommes ainsi en mesure de donner un plus gros ‘lump sum’ aux contribuables sous forme d’intérêts.»

Un bungalow à Rs 1000

L’EWF est toutefois maintenu même s’il ne récolte plus de contributions et devient un corps para étatique qui a pour objectif de ‘manage the financial and other ressources of the fund’. « Quand l’EWF Act a été amendée en 1994, il a été décidé que l’argent qu’il a récolté de 1991 à 1994 servira à s’occuper du bien-être des employés et de leurs familles comme il le faisait jusqu’alors», soutient Gervais Lasplaces.

Selon lui, ce fonds est une vraie ‘success story’ : « Quand il a été gelé, le fonds était de Rs 500 à Rs 600 millions ; maintenant il est de Rs 1,2 milliard en comptant les 250 m investies dans le projet hôtelier Calodyne sur Mer complèté en octobre 2001.»

D’ailleurs, Gervais Lasplaces pense qu’il est plus que temps que les Mauriciens se rendent compte qu’il y a un hôtel à leur disposition où ils peuvent louer un bungalow de deux chambres à coucher, séjour, cuisine, etc, à Rs 1000 par jour et un bungalow de trois chambres pour Rs 1500 et profiter de la piscine, des sports nautiques, de l’orchestre les vendredis et samedis soir.

« Nous avons réalisé ce projet hôtelier afin que les Mauriciens puissent également profiter des vacances à l’hôtel, nous avons voulu démocratiser ce genre de loisirs réservé presque exclusivement aux touristes mais jusqu’ici moins de 10% de Mauriciens ont profité de Calodyne sur Mer », soutient Gervais Lasplaces.

L’EWF compte lancer bientôt une campagne agressive pour attirer les Mauriciens à Calodyne sur Mer. « Le prix pour les Mauriciens est fixé par l’EWF et ne varie pas durant l’année. Les touristes ont droit à un tarif nettement supérieur. »

Aide financière aux étudiants

L’autre principal ‘scheme’ offert par l’EWF est l’‘Educational Loan’ pour ceux désirant faire des études supérieures. « Cet emprunt peut être fait par le parent si ce dernier ne va pas prendre sa retraite avant cinq ans ou par l’étudiant lui-même. Mais il faut qu’il ait déjà travaillé et de ce fait son employeur ait contribué 2,5% de son salaire au NSF. Auparavant, il fallait avoir contribué deux ans au minimum pour pouvoir faire cet emprunt, maintenant même si on n’a contribué qu’une fois, on peut y avoir accès ».

Les emprunts pour un étudiant ne dépassent pas Rs 300 000, dépendant de la durée des études et où elles seront faites. Une garantie bancaire ou hypothécaire doit être fournie. Les emprunteurs peuvent bénéficier d’un moratoire de 12 mois avant de commencer le remboursement, échelonné sur six ans, avec un taux d’intérêt de 8% par an. À décembre 2003, un peu moins d’un million de roupies avaient été déboursées pour 4449 bénéficiaires.

Un ‘soft loan’ allant jusqu’à Rs 50 000 a également été introduit en mai dernier à l’intention des étudiants rodriguais. «Cet emprunt ne nécessite pas de garantie bancaire ou hypothécaire mais seulement deux garants. C’est plus accessible aux Rodriguais de cette façon », explique Gervais Lasplaces. D’ailleurs, une équipe de l’EWF était dans le dixième district la semaine dernière afin de faire la promotion de ce ‘soft loan’.

Pour faire fructifier son argent, l’EWF fait également des placements à l’instar de celui fait au ‘China Growth Fund’ ou dans d’autres fonds.

Bientôt l’EWF aménagera dans ses nouveaux locaux au Moorgate House. « Quand je suis devenu président de l’EWF il y a quelques années, nous n’avions ni bureau ni personnel. C’était des employés du ministère des Finances qui s’en occupait. Au plus tard début août, notre bureau sera prêt et le personnel pourra accueillir les gens dans ce ‘one-stop shop’ », soutient Gervais Lasplaces.

L’EWF planche également sur divers projets, pour faire plus, toujours plus, pour le bien-être des employés.

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