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Nomination au MES : Peechandee Mooneyan réclame toujours justice

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Les locaux du MES au Réduit. Peechandee Mooneyan a aussi attaqué cette institution

Peechandee Mooneyan, 57 ans, n’a plus beaucoup de temps pour gravir les échelons. Mais il devra pourtant attendre. Une action qu’il avait entrée en Cour suprême en juillet 2003 contre le MES et Maheshwarnath Luchoomun - car il s’estimait lésé par la nomination de ce dernier comme directeur adjoint de l’institution - a récemment été renvoyée au 15 mars 2005.

Ce délai peut sembler long pour un homme qui sera à la retraite dans trois ans. Peechandee Mooneyan, ‘Principal Examinations Officer’ à l’époque où il a entré cette affaire en Cour suprême, a, entre-temps, été promu au poste de secrétaire du MES.

Toutefois, ce n’est pas à ce poste qu’il aspirait être nommé au départ, mais à celui de ‘deputy director’. Il avait fait acte de candidature à ce poste en mars 2003 mais c’est Maheshwarnath Luchoomun qui avait été nommé.

Après des mois d’échanges d’affidavits, Peechandee Mooneyan a appris, le 19 mai dernier, que l’affaire avait été renvoyée; elle sera reprise dans dix mois.

Avant d’être nommé au poste de ‘deputy director’, Maheshwarnath Luchoomun était ‘Examinations Officer’.

Dans un affidavit juré en Cour le 28 juillet 2003, Peechandee Mooneyan déclare: “in about April 2002, Respondent No.2 (Maheshwarnath Luchoomun), postulated for the post of Senior Examinations Officer (SEO). Contrary to his other fellow Examinations Officers, he was not even called for an interview as he did not have the minimun 4 years’ experience as Examinations Officer required for the post of SEO. He still does not qualify for the post of Principal Examinations Officer (PEO), as in addition to 4 years’ experience as EO, he would require another 4 years’ experience as SEO or its equivalent level”.

Maheshwarnath Luchoomun était ‘Examinations Officer’ et n’avait, selon l’affidavit de Peechandee Mooneyan, que 4 ans et demi d’expérience au MES avant sa nomination au poste de directeur-adjoint.

Maheshwarnath Luchoomun était également détenteur d’un ‘PGCE in Education’ alors que Peechandee Mooneyan avait 17 ans et demi d’expérience et un ‘MPhil in Education’: un diplôme supérieur au PGCE affirme Peechandee Mooneyan dans son affidavit.

Peechandee Mooneyan demande à la Cour suprême que “the said decision be quashed, reversed, set aside, amended or otherwise dealt with as the Supreme court may deem fit and proper so that Applicant (M. Mooneyan) may be appointed as Deputy Director of Respondent No1 (le MES) instead of Respondent No2 (Maheshwarnath Luchoomun) and my seniority to Respondent No1 be restored”.

Le ‘Principal Examinations Officer’ déclare dans le même affidavit avoir fait acte de candidature, en janvier 2001 au poste de ‘Deputy Director’ qui était libre depuis novembre 2000 suite à un appel de candidatures de la MES: “Since the institution of Respondent No.1 (MES), it has always been its policy, whenever the post of Deputy Director had been vacant, for Respondent No.1 to invite applications for the filling of the same from officers holding the grade of Secretary, Principal Examinations Officer and Principal Research and Development Officer”

Peechandee Mooneyan ajoute dans son affidavit que “the reason for such policy has been according to the scheme of service for the post of Deputy Director, officers eligible for the same must have, in addition to academic qualifications, considerable administrative ability and experience in a position of responsibility in education field’”.

Par la suite, les entretiens programmés devaient être annulés, allègue Peechandee Mooneyan dans son affidavit.

En novembre 2002, le second poste de directeur adjoint devient également vacant.

Onze candidats pour un fauteuil

En mars 2003, une circulaire de la MES invite les “eligible officers” voulant être considérés pour l’un des deux postes de directeur adjoint à postuler.

Onze candidats, dont Peechandee Mooneyan, font acte de candidature.

Un ‘Appointments Committee’ est institué, selon l’affidavit, pour procéder aux entretiens et faire des recommandations au Board de la MES. Le comité soumet, selon l’affidavit, une liste de cinq préselectionnés sur laquelle Peechandee Mooneyan se trouve en troisième position et Maheshwarnath Luchoomun à la dernière.

Quelque temps après, le poste de directeur de la MES étant lui aussi devenu vacant, Mahadeo Ramnohur, secrétaire et premier sur la liste des préselectionnés, se voit proposer le poste d’officier en charge de l’institution.

Le 30 juin, le Board se rencontre et recommande Mme Vadamootoo, la deuxième sur la liste, et Maheshwarnath Luchoomun pour les postes de directeur adjoint.

“Most unfair and unreasonable”

Peechandee Mooneyan écrit alors au président du Board de la MES pour lui demander les raisons pour lesquelles il n’a pas été choisi pour occuper l’un des deux postes: “As I felt it was most unfair and unreasonable that an officer with much lesser qualifications and merit than me, and who certainly did not meet the experience requirements, should be appointed as Deputy Director, I wrote to the Chairman of the Board on the 9th of June 2003, requesting for the reasons as to why I was not appointed to one of the two posts of deputy-director”.

La réponse qu’on lui fait parvenir est qu’il n’est pas détenteur d’une ‘one-year post graduate qualification in Education or Educational Administration’.

Peechandee Mooneyan écrit alors au directeur du MES pour lui faire part qu’il est détenteur d’un ‘MPhil - une ‘post graduate qualification - in Education’ de l’Université de Nottingham. Une ‘proof letter’ de l’université y est également jointe pour confirmer ce fait.

Peechandee Mooneyan attire l’attention du directeur sur le fait que c’est le MES qui l’avait sponsorisé pour le cours menant à ce ‘MPhil in Education’ et qu’il aurait dû être au courant de la nature de ce diplôme.

Dans la même lettre, il demande au Board de prendre des mesures correctives et de l’en informer le plus vite possible. Quelque temps après, le Board lui apprend qu’il ne pouvait accéder à sa demande.

Peechandee Mooneyan n’a d’autre choix que de se tourner vers la Cour suprême pour demander réparation. “I aver that the above reason given by respondent No1 (MES), namely that I do not possess ‘postgraduate qualification in Education or Educational Administration’, for denying me appointment to one of the posts of Deputy Director, is, in addition to being erronous, biased, unfair and unreasonable, totally frivolous and vexatious and that same constitutes a flimsy excuse to deny me of my legitimate expectation to appointment to one of the said posts”, soutient-il dans son affidavit.

Il déclare également dans son affidavit qu’en “nominating to the very senior post of Deputy Director a very junior and inexperienced officer, with no better qualifications, experience and merit than several of his more desserving senior colleagues, Respondent No.1 has been prompted by ulterior motives than the criteria of fairness and reasonableness”.

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Maheswarnath Luchoomun et le directeur du MES se refusent à tout commentaire

Nous avons sollicité une réaction de Maheswarnath Luchoomun au sujet de cette affaire, autrement dit sur tous les points avancés par Peechandee Mooneyan pour contester en cour sa nomination en tant que directeur adjoint du MES. Maheswarnath Luchoomun nous a répondu qu’il ne pouvait pas faire de déclaration. Il nous a référé à la direction du MES. Le directeur du MES, Mahadeo Ramnohur, s’est lui aussi refusé à tout commentaire. “Je ne peux pas faire de déclaration car l’affaire est en Cour”, nous a-t-il répondu.

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