Le leader de l’Opposition affirme que Pravind Jugnauth et Jayen Cuttaree ont échoué dans leur rôle de négociateurs
On s’attendait à ce que le leader du PTr critiquât encore et encore le Budget. Il n’y a pratiquement pas fait allusion. Navin Ramgoolam est préoccupé par d’autres choses: “l’échec total de la diplomatie économique” concernant le régime sucrier et l’AGOA III.
“Encore une fois, l’amateurisme et l’incompétence du gouvernement nous mènent à l’échec”. C’est en ces termes que Navin Ramgoolam a débuté sa conférence de presse d’hier.
“Pravind Jugnauth est le négociateur principal, pour les pays ACP, et beaucoup d’argent a été dépensé pour des missions à l’étranger. À chaque fois, il vient dire que la situation est difficile mais que nos intérêts seront sauvegardés. Mais j’ai l’impression qu’au lieu de négocier pour Maurice, il accepte toutes les propositions qui sont faites”, a déclaré le leader du PTr.
Selon lui, il y a eu trois propositions concernant le régime sucre en septembre 2003: le statu quo au niveau des prix jusqu’à 2006, la compensation après la réduction des prix et la libéralisation complète du régime sucrier. “Maintenant, les deux premières propositions ont été abandonnées et le gouvernement panique parce que le prix du sucre va baisser de 20% à partir de 2005. En 2007, il y aura une nouvelle réduction de 37%”.
Concernant l’AGOA III et le non-accès de Maurice au ‘third country fabrics’, Navin Ramgoolam fait le même constat d’échec. Il soutient aussi que “Jaya Krishna Cuttaree ne fait que voyager pour aller négocier mais a abouti à l’échec pour Maurice”.
Selon le leader du PTr, le gouvernement aurait dû demander l’accès au ‘third country fabrics’ en 2002 quand le Botswana et la Namibie en avaient fait la demande: “Quand il fallait le faire, le gouvernement est resté les bras croisés; maintenant, nous payons les pots cassés”.
Navin Ramgoolam explique que lorsque lui-même avait négocié l’AGOA I, il ne pouvait demander l’accès au ‘third country fabrics’ car l’aboutissement des négociations était très incertain. “Si nous avions demandé cette dérogation, nous n’aurions probablement jamais eu d’AGOA. Aucun pays n’avait demandé d’accéder au ‘third country fabrics’ à l’époque”.
À ce stade, Navin Ramgoolam ne voit qu’une seule solution: “sanz gouverneman, met ene lot gouverneman avec mwa a la tete”.