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Mélodie, mère célibataire, passionnée de l’Euro 2004

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Entre Mélodie et le football, c’est une grande histoire d’amour. Elle idolâtre ce sport depuis sa plus tendre enfance et ne rate jamais les matches de foot à la télévision

Le football est la religion de Mélodie. Elle n’a raté aucun match de l’Euro 2004 depuis le 12 juin. Mélodie Suntah, une mère célibataire de 29 ans, fait partie de ces Mauriciens accros du football qui veillent jusqu’à fort tard actuellement, scotchés devant la télévision le temps de l’Euro.

C’est le même rituel pour Mélodie depuis le 12 juin dernier, jour du premier match de l’Euro : elle assiste, fascinée à la fête du foot. Son équipe : la France. Son joueur préféré? Zidane bien sûr, l’incomparable, celui-là même par qui le miracle est arrivé dès le premier match contre l’Angleterre.

Ce jour-là, Mélodie a cru assister au pire quand l’Angleterre menait par un but à zéro. Mais son coeur n’a fait qu’un bond quand Zinedine a montré de quoi il était capable sur le terrain. Deux buts en l’espace de deux minutes et ce, dans le temps additionnel. Si seulement elle pouvait l’embrasser ce Zizou ! C’est cette première victoire de son équipe qui a donné à Mélodie le courage de suivre tous les autres matchs de l’Euro.

Et pourtant, les journées ne sont pas de tout repos. Mélodie, habitante de Pointe aux Sables, se réveille tous les jours à 5h30 du matin et prépare le petit-déjeuner et le déjeuner de son fils, Ryan, 3 ans. À 7h00, elle dépose son fils à la garderie.

Elle se dirige ensuite vers son lieu de travail où elle est réceptionniste dans une firme privée à Port-Louis. À 16h45, après une journée bien remplie, la jeune mère court chercher Ryan - après lui avoir acheté ses gâteaux - et rentre alors chez elle pour préparer le dîner. Puis elle fait prendre son bain au petit Ryan se douche et dîne. Après avoir mis son fils au lit, Mélodie s’installe devant la télévision et attend avec impatience le premier match prévu généralement à 20 heures. Elle ne s’arrête jamais en si bon chemin et attend ensuite le deuxième match prévu à 22h 30 où encore à 00h45 quand le match est en différé, comme ce fut le cas lundi dernier lors de la retransmission du match France/Suisse.

“Je n’ai raté aucun match de l’Euro, je me débrouille pour finir tout ce que j’ai à faire afin de pouvoir regarder les matches du commencement à la fin”.

Un rythme difficile mais auquel Mélodie s’est habituée dès le 12 juin dernier et qu’elle a l’intention de garder jusqu’à la fin de l’Euro le 4 juillet prochain.

Une enfance bercée par le foot

Si Mélodie aime autant le football, c’est que depuis sa tendre enfance, le virus lui a été transmis par sa mère:“C’est ma mère qui m’a donné le goût du football pendant mon enfance. On regardait les matches ensemble. C’était amusant”. Dès lors, Mélodie est le garçon manqué de la famille, un peu comme sa mère. Car ni son père ni ses frères ne vouent comme elle une passion dévorante pour le foot. “Mes frères détestent le foot mais ils portent tous des noms de footballeurs anglais, car c’est ma mère, amoureuse du ballon rond, qui a choisi leurs prénoms”, confie Mélodie en rigolant. Les frères de Mélodie se prénomment ironiquement Brian, Ian et Kevin.

Si Mélodie reconnaît que le matin elle se sent fatiguée pour aller travailler, elle frémit déjà de joie en pensant au prochain match qui dit-elle, lui donne “le punch et le courage.”

Comme Mélodie, Alcide, Henry, Daniel, Donovan et Jocelyn sont des accros du ballon rond et suivent tous les matches de l’Euro 2004 et restent fidèles devant leurs postes de télévision pendant toute la durée de chaque match.

Habitants de Mont-Roches, nos cinq gaillards disent ne pouvoir se passer de football. S’ils ne sont pas sur le terrain, disputant des matches eux-mêmes, ils sont devant leur téléviseur à regarder des émissions sur le foot et des matches. Le foot demeure leur principal sujet de conversation.

Donovan, le plus jeune du groupe et étudiant en Form 5, est conscient qu’un examen important l’attend dans quelques mois, mais ne peut s’empêcher de mettre de côté ses études afin de pouvoir assister aux matches de l’Euro 2004: “Mon équipe préférée est le Portugal et mon footballeur fétiche est Raoul. J’adore le football et je suis tous les matches avec mon grand frère et mon cousin”.

Si ses parents le grondent et lui ordonnent de faire ses devoirs et d’aller se coucher, Donovan attend que ces derniers tournent le dos pour profiter de la fête du football...

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