La saison 2004 marque ce week-end sa première pause et après sept journées, les principaux acteurs de la scène hippique ont l’occasion de dresser un premier bilan. Si le sourire prime chez certains, d’autres sont déjà en proie aux doutes et attendent cette fameuse bouffée d’oxygène avec impatience.
Du côté du Mauritius Turf Club (MTC), on affiche la sérénité, surtout que les nouvelles mesures annoncées en début de saison commencent, au dire de ses dirigeants, à porter leurs fruits. La réduction du nombre des écuries, le nouveau système de rating, l’emploi de deux clubs jockeys pour alléger le fardeau de certains de nos établissements et l’efficacité du laboratoire sont autant de sources de satisfaction pour le MTC.
Cependant, il reste encore à faire afin de renforcer la confiance qui avait pris un rude coup ces dernières saisons. On parle ici de la sécurité et du contrôle autour des installations du MTC, que ce soit à Port-Louis ou à Floréal. Un gros effort a été fait mais les tentatives de dérive subsistent toujours. On n’oublie pas la frustration de Serge Henry qui avait vu deux de ses chevaux sous l’influence du même produit prohibé, ou encore le cas Waterford. Le MTC a agi selon les Rules of Racing en vigueur mais dans d’autres cas, il serait bon d’aller jusqu’au bout afin de démasquer ceux qui gravitent autour de nos écuries et dont les intentions ne font pas honneur au sport hippique. On peut appeler à une plus grande vigilance et un rôle beaucoup plus accru de la Brigade des Jeux.
Concernant la compétition, il y a également un bon nombre de nos entraîneurs qui sont déjà à la recherche d’un second souffle. Avec l’inévitable transfert des propriétaires, les écuries s’en sortent, les unes révigorées, les autres amoindries. C’est ainsi que les ambitions des uns et des autres diffèrent et que les plans établis en début de saison ne marchent pas nécessairement comme prévu.
Même l’écurie championne a dû changer son fusil d’épaule, s’agissant de son jockey. Stuart Randolph n’a pas été à la hauteur, disons-le d’emblée, et Jeffrey Lloyd, qui n’a plus rien à prouver sur notre turf, effectue son retour pour relancer la belle machine de l’écurie Philippe Henry. Ce n’est pas le cas pour l’écurie Gujadhur qui vit en ce moment sur un véritable nuage. Douze victoires, des gains dépassant la barre d’un million de roupies et une victoire classique : quoi demander de mieux à François Herholdt ? Ça baigne dans l’huile pour la plus ancienne écurie du turf tout comme pour l’écurie Serge Henry. On note ici l’excellent comportement de Mark Neisius alors qu’on s’attend à voir l’écurie Fok se découvrir dans les semaines à venir.
Autant dire que la lutte s’annonce de plus en plus âpre; le sommet prévu pour samedi prochain quand Hinterland sera soumis à son premier grand test est déjà révélateur.