“L’attente est insoutenable et pénible”, se lamente Caroline Dantier. Depuis que sa fille Nadine, cette jeune étudiante de l’université de Maurice, a été retrouvée à moitié nue, étranglée et violée sur un terrain vague à quelques mètres de sa maison, elle réclame la vérité. “Que justice soit faite”, dit-elle.
“Une année, ça fait une longue attente. Nous voulons que la lumière soit faite sur le décès de Nadine”, déclare Yvon, l’époux de Caroline et beau-père de la victime. Cette soif de “justice” est aussi présente chez Bruno Tadebois, le petit ami de la défunte Nadine : “Je voudrais que l’enquête soit enfin bouclée”.
Cette famille, désespérée qu’on ne retrouve pas le ou les auteurs de ce meurtre, fait appel à tous ceux susceptibles d’apporter un nouvel élément à l’enquête. “Nous sommes convaincus qu’il y a des témoins qui ont vu et entendu des choses le jour de meurtre. Venez dénoncer. Si vous ne voulez pas le faire à la police, alors contactez-nous”, demande Yvon.
Un deuxième suspect
Un présumé assassin, Marcelin Azie, avait fait des aveux dans cette affaire avant de se retracter pour dire qu’il avait été forcé de le faire. Le rapport préliminaire des résultats d’ADN - des prélèvements sur le suspect avaient été envoyés en Afrique du Sud - ayant fait état de la présence d’un deuxième suspect dans l’agression sauvage de la jeune Nadine, la police concentre ses recherches dans cette voie.
En sus de Marcelin Azie, arrêté le 28 juillet 2003, huit suspects ont été soumis à des tests d’ADN.
Le dernier en date est Joachim François, un habitant de Deux Goyaves, Rodrigues. Il est l’oncle de Marcelin Azie. Au moment du drame, Joachim François habitait à Camp Créol à Albion.
Face à ces nouveaux tests d’ADN, Yvon soutient qu’il a le sentiment que “la police s’est endormie sur les aveux de Marcelin Azie sans approfondir son enquête’.
D’autres suspects dans cette affaire seront interrogés à nouveau dans les jours à venir.
Pour commémorer le fatidique jour du 25 juin 2003, deux messes seront dites. L’une à l’église de Notre-Dame de Lourdes, Rose-Hill, à 18h00 et l’autre, à la demande des Dantier, à l’église de Notre-Dame de la Mer, Albion.