Tout comme son épouse Nazleen, Anwar Aumeer, le père d’Ackmez, garde l’espoir de retrouver vivant son fils aîné
Ils remuent ciel et terre pour retrouver Ackmez. Nazleen et son époux Anwar font un appel au Premier ministre, Paul Bérenger, pour qu’il les reçoive. La raison : ils veulent discuter de l’évolution de l’enquête policière sur la disparition mystérieuse depuis le 25 janvier 2003, de leur fils Ackmez, alors âgé de 9 ans, tandis qu’il jouait à quelques mètres de la maison familiale.
Le temps s’est figé chez les Aumeer à Camp Chapelon, Pailles. Matin et soir, ils nourrissent l’espoir de retrouver leur fils vivant. “Mon instinct maternel me dit que mon fils est encore vivant. Je garde un espoir que je le reverrai un jour”, avoue Nazleen, la mère.
Par crainte de voir cette affaire classée et le dossier rangé, Nazleen s’active. Elle sollicite une rencontre avec le PM Paul Bérenger pour qu’il fasse activer les recherches : “Je ne vois aucun développement dans l’enquête sur la disparition d’Ackmez. Il est impossible que mon fils ait pu disparaître dans une île Maurice si petite. C’est pourquoi je fais un appel au PM pour qu’on puisse le rencontrer pour discuter de ce cas”.
Un mois après la disparition d’Ackmez, les Aumeer avaient sollicité un rendez-vous avec Paul Bérenger, alors vice-Premier ministre, qui les avait reçus. “Il nous avait assuré, à l’époque, que la police faisait le nécessaire”, soutient-elle.
De multiples pistes ont été exploitées, mais sans aucun succès.
Si les enquêteurs avaient axé leurs investigations sur un règlement de compte entre proches, ils devaient très vite abandonner cette piste. Les policiers avaient arrêté Goolam Hossen, l’oncle du disparu, car ils le soupçonnaient d’être le kidnappeur. Mais il fut libéré quelque temps plus tard et lavé de tout soupçon.
Les parents étaient même prêts à payer une rançon au(x) ravisseur(s) - s’il y en avait -mais cette démarche s’est avérée infructueuse.
Une affaire de drogue serait-elle à l’origine de cette disparition ? Nazleen, la mère d’Ackmez, nie : “La police a travaillé pendant un an sur cette piste sans obtenir de résultat. J’ai peur que ce kidnapping ne devienne une banalité pour la police”.
Nous avons sollicité une déclaration du bureau du Premier minsitre, mais sans succès.
Pour atténuer son désarroi après la disparition de son fils, Nazleen se réfugie dans la prière.
Comme un malheur ne vient jamais seul, son deuxième fils, Aljabeer, doit être suivi par un psychologue car il n’arrive toujours pas à accepter la mystérieuse disparition de son frère.