Les petits retraités bénéficieront d’une augmentation de leur ‘Basic Retirement Pension’ alors que ceux ayant des revenus de plus de Rs 20 000 ne recevraient plus de pension
Les papis fortunés feront-ils de la résistance? Qu’importe, le gouvernement est déterminé à aller de l’avant avec la réforme du système de l’allocation de la pension de vieillesse. Les retraités ayant des revenus de plus de Rs 20 000 par mois ne toucheront plus la ‘Basic Retirement Pension’ à partir d’octobre 2004.
En 1993/1994, la pension de vieillesse coûtait Rs 859m à l’État, en 2004 elle a atteint Rs 4,8 milliards. Selon les prévisions, elle atteindra 8 milliards en 2040. Pour éviter que l’économie ne souffre trop de cette dépense conséquente sur le long terme, le gouvernement a décidé, comme annoncé dans le budget, d’adopter une ‘targeting approach’.
La nouvelle mesure ne touchera qu’une minorité de retraités. Ceux d’entre eux qui touchent plus de Rs 20 000 ne sont pas nombreux; ils représentent seulement 3% des 121 000 pensionnés actuels.
Le ministère de la Sécurité sociale a promis que l’application de cette mesure se ferait d’une façon ‘non invasive to private life’. Selon le ministre Lauthan, lors de débats budgétaires, les personnes touchant plus de Rs 20 000 par mois, y compris les ‘self-employed’ et celles qui sont dans le secteur informel, seront appelées à ne pas demander une ‘Basic Retirement Pension’. C’est une question de confiance, a-t-il soutenu.
Le ministre Lauthan a également souligné que les Rs 20 000 comprendraient tous les revenus des retraités. Il a affirmé que le ministère trouvera des moyens pour éviter les tricheries éventuelles.
“Méthode sûre et économique”
Les conditions exactes de l’application de cette mesure prévue pour octobre 2004 sont encore méconnues. Toutefois, selon le ministre Sam Lauthan lors les débats budgétaires, des techniciens du ministère de la Sécurité sociale travaillent sur une “méthode sûre et économique” pour identifier les retraités qui ont plus de Rs 20 000 de revenus mensuels.
À une question de l’Opposition, le ministre devait, par ailleurs, admettre que cette nouvelle mesure va nécessiter un gros travail administratif.
Le ministre Lauthan s’est montré imprécis et s’est contredit dans plusieurs de ses réponses, ce qui a provoqué les foudres de l’Opposition.
Les syndicats crient, quant à eux, au démantèlement du ‘Welfare State’.