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La veuve d’Anand Kumar Ramdhony : «Je ne vais pas baisser les bras»

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Rita Devi Ramdhony et son avocat au tribunal de Mapou.

Elle n’est pas satisfaite de l’enquête judiciaire instituée par le Directeur des poursuites publiques qui a conclu au suicide de son époux en cellule policière. Pour elle, la lutte continue.

Elle est en quête de justice et ne compte pas s’arrêter tant qu’elle n’obtiendra pas satisfaction. Après les conclusions de l’enquête judiciaire instituée par le Directeur des poursuites publiques devant le tribunal de Mapou, Rita Devi Ramdhony continue sa lutte. Car elle n’accepte pas la thèse que son époux Anand Kumar Ramdhony s’est suicidé par pendaison en cellule policière. «Je ne vais pas baisser les bras car je n’ai pas obtenu justice», martèle la veuve d’Anand Kumar Ramdhony.

C’est le lundi 31 décembre que la magistrate Shefali Ganoo a fait connaître ses conclusions après plusieurs semaines de procès. Elle rejette ainsi la possibilité d’un acte malveillant et abonde dans le sens du responsable du département médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui avait conclu au suicide après autopsie.

Des conclusions qui révoltent Rita Devi Ramdhony et les siens. «Je ne vois toujours pas comment mon époux aurait pu fabriquer une corde avec un morceau de toile de son matelas et se pendre au poste de police de Rivière-du-Rempart sans faire de bruit. De plus, il n’avait aucune raison de commettre l’irréparable. Il m’avait dit qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire, qu’il allait rentrer à la maison très vite pour continuer les petits travaux en vue du mariage de notre fils aîné. Li ti bien kan li ti ale. Notre famille souffre toujours», confie Rita Devi qui a des problèmes de santé en ce moment.

C’est à travers son procès au civil que la veuve va dorénavant se battre pour obtenir justice. Son avocat, Me Ramchurn le confirme : «L’affaire a été logée l’année dernière. Il y a eu négligence de la part de la police car le droit à la vie du mari de ma cliente n’a pas été respecté. Une cellule doit être le lieu où on est le plus en sécurité et non un lieu pour se donner la mort. J’abonde dans le sens de ma cliente et rejette la thèse du suicide. La magistrate a manqué d’informations avant de conclure au suicide. Je compte demander une judicial review. La plupart de ceux qui ont déposé, dont des policiers, ont laissé entendre que l’époux de ma cliente s’est suicidé. De plus, je n’ai toujours pas obtenu les photos du cadavre d’Anand Kumar Ramdhony pour les faire analyser par un expert. La magistrate n’a pas fait un clear finding.»

Rita Devi Ramdhony, ses filles Veeneeta et Priyanka, et ses fils Vicky et Kevin, réclament Rs 45 millions à l’État vu que la victime est morte en prison. Anand Kumar Randhony avait été arrêté pour le vol d’une montre et la police avait objecté à sa remise en liberté. Par la suite, l’opposition devait affirmer que ce vol aurait été commis dans un bungalow à Roches-Noires, appartenant au Premier ministre, et la montre ne serait autre que le fameux Rolex de Navin Ramgoolam. Affirmation que ce dernier avait niée avec virulence, allant même jusqu’à montrer sa montre en pleine conférence de presse, arguant qu’il n’y en a qu’une de ce modèle à Maurice. Affaire à suivre...

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