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Dhanjay ingurgite une mixture après que son épouse a avorté

Il n’a pas supporté le poids de la honte. Dhanjay, laboureur, 40 ans, a avalé une mixture de ‘de l’huile boire’ et d’essence de menthe en apprenant que son épouse Sangeeta, 37 ans, s’est fait avorter clandestinement et que des morceaux de foetus ont été retrouvés chez lui. L’homme et la femme seraient hors de danger.

Un malheur ne vient jamais seul. Désespéré et désemparé par le geste de son épouse Sangeeta, Dhanjay a profité de l’absence de sa mère de son domicile pour absorber ce curieux mélange le samedi 5 juin dernier. “Jamais mo pa fine passe dans bane action pareil. Sa bane questions la police là ine fatigue mo la tête. En plis, kan mo fine appran la nouvelle de l’avortement, mone décide pu boire de l’’huile boire en plis l’essence de menthe. Ti éna deux flacons et mone vide tou les deux”, raconte-t-il.

Après avoir subi un lavement, Dhanjay a été placé sous observation.

Selon ses dires, il ignorait la grossesse de sa femme : “Sangeeta ne m’a pas mis au courant qu’elle attendait un enfant”.

Dhanjay avance que le vendredi 4 juin dernier, quand il est retourné du travail, il a vu sa femme avec une ecchymose sur le front : “Elle m’a demandé de la conduire à l’hôpital car elle saignait abondamment. C’est à l’hôpital que j’ai appris qu’elle était enceinte et la police a commencé à me demander si ma femme s’est fait avorter”. Son placenta adhère toujours à son utérus.

Le lendemain, soit le samedi 5, les policiers, accompagnés du photographe de la police et du médecin légiste, se rendirent au domicile du couple. Des morceaux de chair furent découverts dans la conduite d’évacuation des eaux usées.

Aux enquêteurs de la CID de Curepipe, Sangeeta aurait nié s’être débarrassée du foetus qu’elle portait. Elle leur a déclaré qu’elle prenait sa douche quand elle a fait une chute et a commencé à saigner.

Les policiers chargés de l’enquête attendent que Sangeeta obtienne l’autorisation de quitter l’hôpital avant de procéder à son arrestation.

Quant à Sangeeta, elle se remet lentement de son hémorragie.

Les lamentations d’une vieille dame

Mushmi, 64 ans, la mère de Dhanjay, est tout aussi troublée par les malheurs qui frappent sa famille. “Heureusement que mon fils et sa femme sont hors de danger. Ce n’est pas facile à mon âge de vivre de tels malheurs. De plus, je suis quelqu’une de maladive. Je dois me faire opérer des yeux à l’hôpital de Moka”, se lamente la vieille femme.

C’est sur le chemin du retour de l’hôpital qu’elle a appris la tentative de suicide de Dhanjay : “Ma fille a reçu un appel téléphonique alors que nous rendions visite à Sangeeta. Elle ne m’a rien dit sur le moment, c’est en rentrant à la maison par le bus qu’elle devait m’informer cette terrible nouvelle”.

En attendant, Mushmi prend soin des deux enfants (âgés de 12 et de 8 ans) du couple : “Je les prépare pour l’école. Leurs parents leur manquent. Ils sont traumatisés”.

Pour Mushmi, mère de huit enfants, l’avortement n’est pas une solution : “Sangeeta aurait dû nous dire la vérité sur sa grossesse et non se taire et se faire avorter. Nous aurions pu trouver une solution, nous aurions pu garder l’enfant”.

Le cas de Sangeeta rappelle celui on ne peut plus triste de Soopamah Pakiri, 38 ans. Celle-ci, mère de trois enfants, était enceinte d’environ un mois. Après s’être fait avorter le 27 janvier 2004 chez un médecin du privé, elle est décédée des suites d’une septicémie. Le médecin fut arrêté, puis libéré sous caution.

(NDLR : Des prénoms fictifs ont été utilisés)

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