Les raisons qui ont poussé le constable Gowkarun Bhunjun au suicide ne sont toujours pas connues
Pourquoi ? C’est la question que se posent les proches du policier Gowkarun Bhunjun qui a tenté de mettre fin à ses jours mardi dernier en se tirant une balle dans la tête avec son arme de service.
“Kifer line faire sa ? Ki fine passe dans son la tête ? Dire mwa zot ? Kifer line faire sa ?”, demande Baby Bhunjun, l’épouse du policier, aux proches venus voir ce dernier à l’unité des soins intentifs de l’hôpital SSRN à Pamplemousses mardi dernier.
Les larmes n’arrêtent pas de perler sur le visage de Baby, inconsolable. Ses soeurs, qui sont à ses côtés, lui remontent le moral en lui disant qu’elle n’a pas à s’en faire et que son époux va vite se remettre.
À jeudi dernier, le constable Gowkarun Bhunjun, 40 ans, marié et père de deux enfants dont l’aînée, Krishnee, est âgée de 10 ans et Kaushik, cinq ans, était toujours sous respiration artificielle.
Aux alentours de 6h30 mardi dernier, Gowkarun Bhunjun, un habitant de Lallmatie qui compte onze années de services au sein de la force policière, s’est tiré une balle dans la tête sur son lieu de travail au ‘Bulk Sugar Terminal’ alors qu’il allait terminer son service.
Deux pistes
Les proches du policier et ses collègues ignorent encore les raisons qui ont poussé Gowkarun Bhunjun à se suicider.
Une enquête policière a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. Les enquêteurs privilégient deux pistes, à savoir celle d’une tentative de suicide et celle d’une manoeuvre accidentelle.
L’un des beaux-frères de Gowkarun Bhunjun dit que celui-ci était parti travailler à moto la veille sans donner l’impression qu’il avait des problèmes et qu’il allait commettre un tel acte.
Ses collègues aussi partagent cet avis. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui lui ont porté les premiers soins avant qu’il ne fût transporté à l’hôpital Jeetoo puis transféré à celui de Pamplemousses.
Le beau-frère ajoute que Gowkarun était déjà prêt à rentrer chez lui et qu’il avait fait une entrée dans le ‘diary book’ à cet effet : “Le chef de mon beau-frère nous a dit que ce dernier s’était isolé à un certain moment. La détonation a été entendue quelques minutes après”.
Selon ce proche toujours, le scan révèle que la balle de calibre 1. 38 millimètre a traversé la boîte crânienne du policier, ce qui a causé ainsi une hémorragie.
Notre interlocuteur qualifie le policier d’homme jovial et sans histoire, mais ajoute que Gowkarun était toutefois dépressif.