Helena Harel ne pourra voir grandir sa fille Anna. Elle est décédée en donnant naissance à son enfant suite à une césarienne.
Elle désirait plus que tout mettre son enfant au monde et la voir grandir. Mais le sort en a décidé autrement. Marie Florise Helena Harel est décédée à l’hôpital Victoria le 12 mars dernier, suite à une césarienne pour donner naissance à sa fille. Son mari, Pierre José Harel, pense qu’elle a été victime d’une négligence médicale et veut connaître la vérité sur les circonstances de sa mort.
Helena avait eu trois enfants normalement et sans aucune complication, selon son mari.
Pierre José est d’avis qu’elle a été victime d’une négligence médicale:“La gynécologue qui a pratiqué une césarienne sur ma femme l’a faite sans ma permission, sous prétexte que son cas était urgent. J’ai ensuite appris par un gynécologue du privé que sa mort aurait pu être évitée si les médecins de l’hôpital avaient découvert qu’elle souffrait du ‘placenta praevia’ plus tôt durant sa grossesse”.
En effet, interrogé, un gynécologue du privé a confirmé que cette anormalité qu’est le ‘placenta praevia’ aurait dû être détectée après quatre mois de grossesse. Selon le gynécologue, le ‘placenta praevia’ signifie que le cordon ombilical reliant l’embryon au placenta se trouve au-dessous du bébé, près du col de l’utérus, alors qu’il devait se trouver au-dessus du bébé, dans l’utérus même. Cela provoque par la suite des saignements.
C’est ce qui rend Pierre révolté et furieux. Il cherche toujours à comprendre ce qui a vraiment provoqué la mort de sa femme et pourquoi les médecins ont découvert qu’elle souffrait de ‘placenta praevia’ à la dernière minute. Il est d’avis que sa femme serait en vie si les médecins ne l’avaient pas négligée.
Anormalité au niveau de l’utérus
Selon le rapport de l’hôpital, la patiente avait été admise dans la matinée du 12 mars dernier et elle ressentait de vives douleurs au bas ventre. Elle a alors été examinée par un gynécologue.
L’utérus de la patiente saignait abondamment. Par la suite une anormalité a été constatée. La patiente souffrait de ‘placenta praevia’.
C’est à cause de cette anormalité que les médecins ont pratiqué une césarienne. Helena a accouché d’une fille qui est en très bonne santé. Mais même après l’accouchement l’hémorragie ne cessait guère.
Les médecins lui ont alors enlevé l’utérus afin d’arrêter l’hémorragie, mais en vain.
Le rapport de l’hôpital Victoria attribue le décès d’Helena à une hémorragie.
Le ministère de la Santé n’a pas émis de rapport sur ce cas et l’a référé au ‘Medical Council’. Interrogé, le Medical Council a déclaré que le cas a été pris en considération et qu’un rapport sera émis bientôt.
Helena Harel laisse derrière elle un veuf inconsolable et quatre enfants, dont la petite Anna. C’est en donnant naissance à cette dernière qu’elle a rendu l’âme.
Ses funérailles ont eu lieu le 13 mars dernier. “Cela me brise le coeur de savoir qu’Anna ne connaîtra jamais sa mère”, se lamente Pierre qui ajoute que, sa seule consolation est que sa fille soit en vie.